Les grands magasins Galeries Lafayette en vente


Par Andra Fischer

Samedi, peu après 12 heures. La première des portes d’entrée vitrées du grand magasin Galeries Lafayette est brisée, tout comme la seconde. Le début des achats a été un peu chaotique. Encore un an environ et cela n’existera plus ici.

Fin 2024, a-t-il été officiellement annoncé le 4 octobre, le grand magasin français de la Friedrichstrasse sera fermé après 27 ans d’histoire. À l’expiration du contrat de location, il se ferme définitivement.

C’est encore plus vide à l’intérieur que ce à quoi je m’attendais. De toute façon, les vendeuses du rayon cosmétique du rez-de-chaussée n’ont pas de clients. Presque la même photo avec les chaussures et les lunettes de soleil.

Il ne se passe pas grand-chose lorsque vous visitez le grand magasin BZ Photo : Ralf Günther

Nils Busch-Petersen, directeur général de l’association professionnelle Berlin-Brandebourg, attribue cette décision au changement de comportement des consommateurs. Le bilan des grands magasins dans la Feuille fédérale : les ventes ont baissé continuellement. En 2014, il était de 40,3 millions, cinq ans plus tard, soit 6 millions d’euros de moins. Puis vint la fermeture pandémique, les ventes tombèrent à 19,7 millions d’euros (2020). En neuf ans, la maison a enregistré une perte d’environ 23 millions d’euros (2013-2021).

Des notes autocollantes roses sont collées sur de nombreuses étagères et portants à vêtements des quatre étages. Un client veut savoir : « Y a-t-il une réduction ? Le vendeur : « Non Madame, c’est pour l’inventaire. » C’est régulier et ça n’a rien à voir avec la fermeture, explique-t-il. « Nous sommes encore là pour un moment. »

Les Galeries Lafayette souhaitent « faire tout ce qui est en leur pouvoir avec les représentants du personnel pour accompagner au mieux les 190 salariés du magasin tout au long du processus », indique-t-on dans un communiqué. Le vendeur préfère ne rien en dire. Juste que ça le rend triste. Mais lui et nombre de ses collègues attendaient depuis longtemps cette fermeture.

En comparaison, le sous-sol, l’étage gastronomique, est bondé. Shopping du week-end à un niveau élevé. Une soupe de poisson à la poissonnerie. Au rayon vins, un grand groupe s’assoit courageusement à la dégustation. Le comptoir proposant une généreuse sélection de viandes est fermé depuis un certain temps. Il existe désormais des raisins muscat doux emballés dans du plastique en libre-service.

On peut encore se régaler aux Galeries Lafayette

On peut encore se régaler aux Galeries Lafayette Photo : Andra Fischer

Au rez-de-chaussée, un dilemme dans un grand magasin se révèle dans un bref échange de mots. Sur le stand d’un créateur de sacs new-yorkais, une cliente demande si la réduction qu’elle a trouvée en ligne s’appliquerait également ici. Ce n’est probablement pas une question inhabituelle, explique régulièrement l’employé serviable : Pas s’il s’agit d’une réduction quelque part sur Internet. Mais si la réduction était disponible sur la page d’accueil officielle de la créatrice, elle pourrait certainement faire quelque chose. Le client la remercie – et s’en va.



ttn-fr-27