Le ministère public a classé sans suite l’enquête sur les chants antisémites de plus de cent cinquante sympathisants de l’AZ début mai. Il est certain que « des paroles horribles et discriminatoires » ont été chantées dans le métro d’Amsterdam cette nuit-là – mais la police n’a pas pu déterminer par qui.
Le ministère public fait état du classement sans suite des poursuites dans un communiqué. Onze des personnes arrêtées pourraient également avoir commis des actes de vandalisme, menacé et agressé des policiers et une décision est toujours en cours dans ces cas.
Le soir en question, le 6 mai, peu après le Jour du Souvenir et le Jour de la Libération, une délégation de supporters du club de football d’Alkmaar se rend à la Johan Cruijff Arena d’Amsterdam pour le match contre l’Ajax.
Selon la police, le groupe chante plusieurs fois et fort chants antisémites dans les métros et à la station Strandvliet. Il s’agirait notamment de « Juifs cancer, olé olé », « Hamas hamas, tous les juifs au gaz » et « Celui qui ne saute pas est juif et tous les juifs doivent mourir ».
“La recherche montre que tout le monde n’a pas participé activement aux chorales”
Des documents consultés par NH montrent que la justice affirme que des choses ont également été chantées sur le joueur de l’Ajax Abdelhak Nouri, qui a subi des lésions cérébrales permanentes dues à un arrêt cardiaque en 2017. L’OM le qualifie de « textes horribles sur sa santé ».
154 personnes sont arrêtées ce soir-là. Les policiers auraient été insultés, menacés et maltraités lors de leur arrestation. Une vidéo en ligne de cette agression circulait également à l’époque.
La justice rapporte désormais que des recherches montrent que tous les partisans d’AZ n’ont pas participé aux chorales antisémites. Qui est, ce n’est pas facile à déterminer par la police. Il n’existe donc pas suffisamment de preuves juridiques et convaincantes pour que le ministère public puisse poursuivre quelqu’un pour insulte collective.
“Le droit pénal s’adresse en principe à l’individu, il est donc important de pouvoir déterminer pour chaque suspect quel a été son rôle dans la commission d’une infraction pénale”, a déclaré le ministère public.
Il tient à souligner que ce qui s’est passé et chanté dans le métro est effectivement punissable par la loi. “Nous ne devrions pas tolérer ce comportement en tant que société. Les chants antisémites n’ont pas leur place dans la société, y compris dans le football.”
Amende ou tribunal
Le club de football d’Alkmaar avait déjà réagi à l’époque aux arrestations sur son site Internet : “AZ rejette et condamne le fait qu’une petite partie des supporters aient poussé des chants blessants samedi soir alors qu’ils se rendaient au stade. Le club désapprouve fermement les comportements incendiaires et la discrimination. sous quelque forme que ce soit. et se dissocie expressément de ceux qui en sont coupables.
Aucune décision n’a encore été prise pour les onze personnes qui, outre des injures collectives, ont été arrêtées ce soir-là pour vandalisme, menaces et agressions sur des agents. “En fonction des soupçons et de leur casier judiciaire, ils seront verbalisés ou devront comparaître devant le tribunal”, explique un porte-parole de l’OM.