Les frappes aériennes israéliennes secouent Beyrouth dans une campagne élargie contre le Hezbollah


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L’armée israélienne a mené plusieurs frappes aériennes lourdes sur la banlieue sud de Beyrouth dans la nuit, dans le cadre de l’un de ses raids les plus violents sur la capitale libanaise, dans le cadre d’une campagne d’intensification contre le groupe armé Hezbollah.

Les habitants de Beyrouth ont entendu plusieurs grandes explosions et d’importants panaches de fumée ont été aperçus s’élevant de la banlieue sud de Dahiyeh aux premières heures de vendredi. Des images d’actualités de la région montraient de la fumée s’échappant avec des flammes s’élevant tout autour.

Des informations non confirmées des médias israéliens suggèrent que la frappe visait Hashem Safieddine, l’héritier présumé de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah tué lors d’une frappe massive sur Dahiyeh la semaine dernière. Safieddine, un autre religieux et cousin de Nasrallah, aurait été préparé à ce poste ces dernières années. L’armée israélienne n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat.

Les explosions ont été d’une ampleur similaire à celle de l’attaque qui a tué Nasrallah. La plupart des centaines de milliers d’habitants de Dahiyeh ont fui les bombardements israéliens incessants sur la région ces derniers jours.

Près de 2 000 personnes ont été tuées dans les attaques israéliennes contre le Liban depuis octobre dernier, la majorité au cours des deux dernières semaines, a déclaré le ministre libanais de la Santé. Plus de 1,2 million de personnes ont été déplacées, déclenchant l’une des pires crises que le pays ait connues depuis des décennies.

L’armée israélienne a également déclaré que son armée de l’air avait « éliminé » Mahmoud Yusef Anisi, qui, selon elles, était un leader clé dans la fabrication de missiles à guidage de précision par le Hezbollah, lors d’une frappe à Beyrouth plus tôt dans la semaine.

Le Hezbollah n’a pas commenté cette affirmation de Tsahal. La mort d’Anisi, si elle est confirmée, serait le dernier coup porté au groupe militant libanais, qui a subi une série de pertes débilitantes ces dernières semaines, notamment l’assassinat de Nasrallah.

L’offensive croissante d’Israël au Liban contre le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a fait craindre le déclenchement d’un conflit généralisé au Moyen-Orient. L’Iran a lancé cette semaine un barrage de missiles balistiques contre Israël, s’attirant des menaces de représailles de la part du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Israël a également intensifié ses raids en Cisjordanie occupée ces dernières semaines et a mené jeudi une frappe aérienne à Tulkarem qui, selon le ministère palestinien de la Santé, a tué au moins 18 personnes, dans l’une des frappes les plus meurtrières sur le territoire depuis le début de la guerre. la guerre. Israël a déclaré avoir ciblé le chef du Hamas dans la ville, Zahi Yaser Abd al-Razeq Oufi.

Dans un communiqué jeudi soir, le G7 s’est dit « profondément préoccupé par la situation au Liban » et a appelé à « une cessation des hostilités le plus rapidement possible pour créer un espace pour une solution diplomatique » et à « tous les acteurs pour protéger les populations civiles ». ».

« C’est la seule voie pour désamorcer durablement les tensions, stabiliser la frontière israélo-libanaise, restaurer pleinement la souveraineté, l’intégrité territoriale et la stabilité du Liban, et ramener les citoyens déplacés dans leurs foyers en toute sécurité des deux côtés », indique le communiqué.

Les dernières frappes ont eu lieu après qu’Israël a déclaré avoir bombardé jeudi plus d’une douzaine de cibles du Hezbollah à Beyrouth. Il a tué au moins neuf personnes dans un établissement médical lié au Hezbollah au cœur de la capitale libanaise lors d’une frappe et détruit un bâtiment utilisé par le bureau des médias du groupe militant lors d’une autre frappe.

Ces attaques suggèrent qu’Israël étend son offensive au-delà des cibles militaires pour inclure l’infrastructure civile du Hezbollah. Le mouvement est la force politique dominante du Liban et dispose d’un vaste réseau de programmes sociaux et d’intérêts commerciaux.

Israël a également continué à bombarder des régions du sud du Liban, après avoir émis des ordres d’évacuation pour 25 villages supplémentaires. Les habitants ont été avertis de se déplacer au nord de la rivière Awali, qui s’étend jusqu’à 60 km de la frontière avec Israël.

Les dernières alertes ont porté à 70 le nombre de zones du sud soumises à des appels d’évacuation.

Au moins 37 personnes ont été tuées et 151 autres blessées lors d’attaques israéliennes à travers le pays au cours des dernières 24 heures, a annoncé jeudi soir le ministère libanais de la Santé.

Le Hezbollah a également déclaré avoir repoussé plusieurs opérations terrestres menées par les troupes israéliennes, notamment par des embuscades et des affrontements directs.



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