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Les forces israéliennes ont attaqué le plus grand hôpital du sud de Gaza, détruisant une partie du complexe alors qu’elles recherchaient les otages détenus par le Hamas.
Le raid a eu lieu un jour après qu’Israël a ordonné à des milliers de personnes réfugiées à l’hôpital Nasser – le dernier grand établissement médical fonctionnant dans la bande assiégée – d’évacuer l’enceinte de la ville de Khan Younis.
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré à Al Jazeera qu’Israël avait lancé une « incursion massive » qui a blessé de nombreuses personnes déplacées qui se trouvaient encore dans l’enceinte.
Le ministère a ajouté que les forces israéliennes avaient ordonné aux agents de santé de déplacer les patients vers une autre partie de l’hôpital.
« Beaucoup ne peuvent pas évacuer, comme ceux qui ont été amputés d’un membre inférieur, qui ont été gravement brûlés ou qui sont des personnes âgées », indique le communiqué.
L’armée israélienne a déclaré qu’elle disposait de « renseignements crédibles selon lesquels le Hamas détenait des otages » dans l’hôpital et qu’elle « semblait également opérer depuis l’intérieur de l’hôpital ».
Le Hamas a capturé environ 250 otages lors de son attaque du 7 octobre contre Israël, qui a tué 1 200 personnes, selon les responsables israéliens, et déclenché la guerre. Il en reste environ 130 dans la bande, même si certains seraient morts.
Lors de l’offensive aérienne, terrestre et maritime de représailles d’Israël à Gaza, qui a fait plus de 28 000 morts, selon des responsables palestiniens, les forces israéliennes ont ciblé de nombreux hôpitaux, accusant le Hamas d’utiliser les installations médicales à des fins militaires.
Nasser est le dernier grand hôpital de la bande de Gaza après que Tsahal a assiégé, puis attaqué l’hôpital al-Shifa dans le centre de Gaza, sous lequel l’armée israélienne a déclaré avoir trouvé des preuves d’un complexe de tunnels utilisés par des militants du Hamas.
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré dans un communiqué que les forces israéliennes ont détruit le mur sud de l’hôpital, ciblé une base pour les ambulances et détruit au bulldozer ou creusé une fosse commune dans l’enceinte.
L’ONU a averti à plusieurs reprises que le système de santé de la bande de Gaza s’est effondré, avec de graves pénuries de fournitures et d’équipements médicaux de base. Les médecins ont déclaré qu’ils étaient contraints de procéder à des amputations sans anesthésie.
L’Organisation mondiale de la santé estime que seuls 11 hôpitaux fonctionnent encore partiellement à Gaza, aucun d’entre eux n’étant aussi grand que celui de Nasser. Environ 22 d’entre eux ont fermé leurs portes, tandis que trois hôpitaux de campagne dans le sud de Gaza sont opérationnels.