Les femmes sont de plus en plus indépendantes économiquement, mais la maternité reste une pierre d’achoppement


L’indépendance économique des femmes s’est considérablement accrue au cours des dix dernières années. En 2021, plus de 66 % des femmes seules gagnaient plus que le niveau de l’aide sociale. En 2011, c’était encore un peu moins de 57 %. Les femmes sont encore loin derrière les hommes.

Cela ressort clairement du nouveau Moniteur d’émancipation de Statistics Netherlands (CBS), qui est publié une fois tous les deux ans. Près des deux tiers des femmes de moins de 65 ans qui ne vont pas à l’école sont donc économiquement indépendantes. Ce pourcentage est plus élevé pour les hommes : plus de 80 % gagnent plus que le niveau de l’aide sociale (1 080 euros par mois en 2021).

Mais les femmes ont le vent en poupe. Près de 56 % ont été autorisés à se dire financièrement indépendants l’année dernière, contre plus de 42 % en 2011. Financièrement indépendant est quelqu’un qui gagne plus que le salaire minimum, en 2021 qui était de 1 540 euros par mois. Ici aussi, le pourcentage est plus élevé chez les hommes : ils s’élèvent à près de 77 %.

Statistics Netherlands constate que le nombre de femmes qui souhaiteraient être économiquement indépendantes, à 75 %, est supérieur au pourcentage réel de 66 %. Les hommes trouvent encore plus important de pouvoir subvenir à leurs besoins financiers : 87 % ont répondu oui à cette question.

Enfants

L’arrivée d’enfants reste un facteur important de différence entre les hommes et les femmes. S’ils n’ont pas encore d’enfants, les hommes et les femmes gagnent à eux seuls environ le même montant au-dessus du niveau de la sécurité sociale. Mais quand les enfants naissent, cela change. Près de la moitié (45) pour cent des nouvelles mères vont travailler moins, contre moins de 7 pour cent pour les hommes, selon Statistics Netherlands. En conséquence, les femmes sont relativement plus dépendantes de leur partenaire masculin que l’inverse.

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Mais ici aussi, les différences se réduisent. Les femmes qui ont eu leur premier enfant entre 2012 et 2014 ont vu leur revenu baisser moins fortement les années suivantes que les femmes qui sont devenues mères pour la première fois entre 2008 et 2010. Pour les hommes, c’est l’inverse, bien que la baisse des salaires soit encore bien moindre.

Sept femmes sur dix qui travaillent le font à temps partiel. Près des deux tiers d’entre eux souhaiteraient travailler davantage sous certaines conditions. La raison principale pour éventuellement le faire : si le revenu familial serait trop faible. Certaines femmes disent aussi que des horaires de travail plus adaptés à leur vie privée pourraient les convaincre.

Troisième en Europe

Dans une perspective européenne, les Néerlandais travaillent très souvent. Les hommes (85,7 % d’entre eux travaillent) et les femmes (77,5 %) néerlandais occupent la troisième place du classement. Les hommes tchèques et les femmes suédoises travaillent le plus, les hommes italiens et les femmes grecques le moins.



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