Antonella Baccaro (photo de Carlo Furgeri Gilbert).

P.également à travers les condamnations, l’émancipation des femmes qui grandissent en Italie dans des familles originaires de pays où leurs droits ne sont pas reconnus.

C’est le cas de une bengali de 27 ans, en Italie depuis qu’elle est enfant, vendue cinq mille euros d’oncle à cousin, avec qui elle a dû se marier en 2013. Un mari qui l’a maltraitée et réduite en esclavage et qui a été jugé pour cela, à Brescia.

La nouvelle concerne l’acquittement du mari violent demandé par le procureur de la République. Motif : « Les actes de compression des libertés morales et matérielles de l’accusé sont le résultat du système culturel et non de la conscience et du désir d’anéantir et d’avilir le conjoint pour obtenir la suprématie sur elle, étant donné que la disparité entre hommes et femmes est le résultat de sa culture ce que la même partie offensée avait même initialement accepté ».

Que le juge considère le mari qui a maltraité la femme presque inconsciemment, et donc non punissable, en vertu de la culture dont il est imprégné. Des étapes, mais pas beaucoup, car maltraiter un être humain est le résultat d’un choix même lorsque la loi et la coutume le permettent.

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Ce qui ne compte pas, c’est car le même critère d’inconscience ne peut pas s’appliquer également à elle: selon le procureur, la femme avait-elle accepté un contrat de mariage de manière à en avoir connaissance consciemment ou conformément à sa propre culture ? Pouquoi, si le critère de l’inconscience s’appliquait également à la femme, alors son mariage traditionnel serait déjà invalide.

Mais il est un autre principe que le juge, qui devra se prononcer en octobre, gardera, espérons-le, à l’esprit : celui selon lequel toute personne résidant dans un pays qui garantit des droits ne peut les refuser. Dans le cas contraire, nous devrions également considérer impunis les immigrés qui, en Italie, se font justice eux-mêmes, en répétant des comportements courants dans leur pays. (même si sévèrement puni par la loi).

La jeune fille bengali, qui a grandi dans notre pays, revendique ses droits, comme le pauvre Saman c’est le germe d’une génération libre et consciente que nous devons préserver. Par tous les moyens. Phrases incluses.

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