Les experts estiment que des améliorations sont possibles dans la lutte contre la violence dans le football

Aux Pays-Bas, la lutte contre la violence dans le football semble s’améliorer, mais il reste encore beaucoup à faire. Différents experts l’ont indiqué mercredi lors d’une table ronde avec des membres de la Chambre des représentants.

Selon René de Beukelaer, titulaire du portefeuille national du football au ministère public, les choses se passent « plutôt bien » dans la lutte contre la violence dans les stades aux Pays-Bas. « Il est particulièrement important de garder le cap dans ce que nous faisons, nous voyons l’effet, nous voyons des supporters bien intentionnés se lever davantage et nous nous débarrassons d’un certain nombre de personnes malveillantes. »

Cependant, selon lui, des discussions importantes doivent avoir lieu, notamment sur la criminalisation des chants, l’obligation de déclaration numérique et l’exclusion des supporters extérieurs.

La directrice du football professionnel KNVB, Marianne van Leeuwen, constate également une diminution du nombre d’incidents, « mais nous n’en sommes pas encore là et nous avons besoin de politique ». Elle lance donc un « appel urgent à la Chambre des représentants pour qu’elle coopère sur de nouvelles mesures ».

Van Leeuwen suggère des mesures telles que des équipes spéciales d’enquête sur le football pour la police, des interdictions criminelles de stade et la possibilité légale de déployer des stadiers dans plusieurs stades.

La prévention

S’il n’en tenait qu’à des intervenants tels que le professeur de sociologie Ramón Spaaij, le maire de Breda Paul Depla et le président du collectif de supporters Matthijs Keuning, l’accent serait mis davantage sur la prévention et pas seulement sur la répression. Selon eux, le point de départ devrait être que l’ensemble du groupe n’ait pas à payer pour la mauvaise conduite d’un petit groupe.

« 0,02 pour cent des supporters ont reçu une interdiction de stade la saison dernière », et il faut en être conscient, selon Keuning. Il appelle donc la Chambre à « considérer ses partisans comme des alliés et non comme des ennemis ». Quelque chose qui, selon Keuning, se produit effectivement dans la politique actuelle.

Le président du Conseil néerlandais des sports, Michael van Praag, en tant qu’ancien président de l’Ajax, ne jure que par les contacts réguliers avec le noyau dur des directeurs et présidents des clubs de football eux-mêmes. Il a déclaré qu’il avait fait cela avec succès pendant treize ans, « il se serait produit davantage si je n’avais pas maintenu le contact ». Selon Van Praag, cela vous donne, en tant que président ou directeur, un facteur de faveur qui incite les partisans du noyau dur à s’abstenir de tout comportement violent.



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