Les experts demandent instamment le financement des partis de redressement

Les quatre experts indépendants nommés par le Parlement pour évaluer le financement des partis dans notre pays recommandent une refonte complète des règles actuelles. C’est selon le rapport publié jeudi.

Beaucoup a été dit et écrit sur le financement des partis ces dernières années. Par exemple, il y a eu récemment des plaidoyers pour abolir l’indexation de l’addition aux partis, maintenant que l’inflation est à des niveaux record.

Le gouvernement fédéral Vivaldi a inclus une réforme du financement des partis dans son accord de coalition, mais le parlement n’est pas allé beaucoup plus loin qu’une réduction de 1,11% de la dotation à la fin de l’année dernière. Cette économie a cependant été complètement annulée par l’ajustement de l’indice.

Le parlement a nommé quatre experts indépendants pour mener une enquête approfondie sur le système. Du côté néerlandophone, il s’agit de Gunther Vanden Eynde du Government Institute (KU Leuven) et du professeur de droit constitutionnel et administratif Herman Matthijs (UGent et VUB).

Montant maximum du don

Ce rapport a depuis été publié et contient une base pour « réécrire complètement » la loi sur le financement des partis et des campagnes. Concrètement, les experts recommandent de fixer chaque année un montant maximum pour la subvention totale, puis de répartir cette cagnotte entre les partis via une formule de répartition, une partie sur une base forfaitaire et une partie sur la base des résultats électoraux. Dans ce cas, les partis eux-mêmes devraient percevoir au moins 10 % de leur budget total grâce, entre autres, aux cotisations des membres, aux dons ou aux contributions des représentants. Un plafond maximum s’appliquerait alors à ces contributions. Une partie du budget de fonctionnement serait également réservée aux services d’étude des partis, afin que chaque parti « dispose d’un minimum de ressources disponibles pour le travail de fond ».

Séparation

En outre, les experts plaident pour une séparation entre les factions au sein des parlements et le parti lui-même. Les ressources mises à disposition par le parlement ne peuvent pas être utilisées pour les activités des partis mais doivent soutenir les parlementaires. Cela devrait renforcer le parlement et affaiblir le participatif, ça sonne.

Les experts ont basé leurs recommandations, entre autres, sur la législation d’autres pays européens et sur un règlement européen élaboré en 2014. Le député écologiste Kristof Calvo est convaincu qu’il existe désormais une base pour revoir le financement des partis. « Il faut le réformer de toute urgence. De plus, ce débat ne va pas disparaître, alors nous ferions mieux de le saisir. »

Calvo se rend compte qu’il s’agit d’un dossier sensible, mais affirme qu’il devrait être possible de repartir avec une nouvelle architecture de financement des partis après les élections de 2024. « J’espère que chaque parti donnera sa chance. »



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