Les étudiants de Groningue sont choqués par une augmentation des taux d’intérêt sur la dette étudiante. « Je ressens une boule de peur brûlante »

Les étudiants devront payer davantage d’intérêts sur leur dette étudiante dans les années à venir, a annoncé l’Agence exécutive pour l’éducation. Cela fait une grande différence dans les coûts mensuels pour de nombreux jeunes. « C’est comme un poignard dans le dos. »

C’est une semaine passionnante pour de nombreux étudiants et anciens étudiants : lundi, l’Agence exécutive pour l’éducation (DUO) a annoncé que les intérêts de la dette étudiante augmenteraient considérablement dans les années à venir. Pour certains étudiants, de quelques pour cent. Et cela n’apporte pas encore de clarté : après 2024, les taux d’intérêt pourraient à nouveau changer. Raison de demander aux étudiants : comment gèrent-ils cette incertitude ?

«Les moments de connexion sont conflictuels», déclare l’étudiant Olivier (29 ans) à propos du site Internet de l’Agence exécutive pour l’éducation (DUO) où il peut consulter sa dette étudiante. Il décrit même ce sentiment comme « une boule de peur brûlante ». Le montant est si élevé qu’il n’ose pas le regarder. « Quelque part entre 0 et 100 000 euros et surtout dans la fourchette haute. »

Olivier n’est pas satisfait de la hausse des taux d’intérêt. « Je trouve cela très inquiétant et cela me cause beaucoup de stress. » Lorsqu’il a commencé l’enseignement secondaire professionnel en 2015, le système de prêt venait d’être introduit et il sera diplômé du RUG dans deux mois. Il sait ce qui se passera alors : « Il faudra que cela soit remboursé. »

Sans prêt ?

Un autre étudiant, Simon (24 ans), éprouve également des difficultés face à cet intérêt accru : « C’est comme un poignard dans le dos ». Il ne comprend pas vraiment pourquoi les taux d’intérêt ont augmenté et s’inquiète des conséquences. L’étudiant a une dette de 30 000 euros et ce montant ne fera qu’augmenter dans un avenir proche. Il est désormais étudiant en deuxième année de philosophie.

Arrêter d’emprunter n’est pas une option pour Simon. « Je dois emprunter pour payer le loyer. » Il travaille déjà pour emprunter moins. Supposons qu’il arrête d’emprunter et qu’il doive alors travailler quarante heures par semaine pour joindre les deux bouts. Et ce n’est tout simplement pas possible. « Étudier prend beaucoup de temps et du temps pour soi est également important », explique-t-il.

De nombreux étudiants, comme Simon, n’ont d’autre choix que d’emprunter, tout comme Janita (25 ans). Elle étudie depuis six ans et voit le montant du DUO ne faire qu’augmenter. La hausse des taux d’intérêt lui donne l’impression d’être coincée et la pression ne fait qu’augmenter. « C’est dommage que le taux d’intérêt n’existait pas lorsque le système de crédit a été introduit. » Le taux d’intérêt était alors de 0 pour cent, mais en quelques années il est passé de 0,46 à aujourd’hui au moins 2,56 pour cent. Comme si les règles du jeu changeaient au cours du match.

Janita utilise désormais la subvention de base. Cette subvention de performance peut être demandée à nouveau cette année. Les étudiants reçoivent alors un montant fixe par mois. Une bourse de non-résident (439,20 euros) ne suffit pas à couvrir tous les frais, ce qui oblige de nombreux étudiants à emprunter en plus.

Subvention de base

Les étudiants Jorien (24 ans), Daniek (25 ans) et Esmée (23 ans) n’ont plus droit à la bourse de base car ils étudient depuis trop longtemps. C’est pourquoi ils doivent encore emprunter autant qu’ils le faisaient pendant le système de prêt. « Je me sens plutôt foutu », confie Jorien.

Esmée explique qu’elle a commencé à emprunter parce que c’était attrayant et nécessaire. « C’était de l’argent gratuit, sans intérêt, donc je n’avais qu’à rembourser le montant emprunté. »

Marlies (25 ans) est moins inquiète. Elle est déjà diplômée et travaille au département des ressources humaines de l’Université de Groningen. « J’ai été choquée lorsque j’ai entendu parler de l’augmentation des taux d’intérêt, mais c’est typique du gouvernement.  » Elle fait référence au changement de politique du gouvernement en matière de financement des étudiants et de système de prêts.

Marlies rembourse déjà par petites sommes. Mais la majeure partie de l’argent qu’elle gagne va directement sur son compte d’épargne. Économisez d’abord pour une maison. De plus, elle a envisagé une hypothèque, car grâce à sa dette étudiante de 40 000 euros, elle peut obtenir 10 000 euros d’hypothèque de moins.

Gijs (28 ans) est également diplômé. Il partage l’opinion de Marlies sur les taux d’intérêt. « C’est nul. » Mais il n’est pas encore si préoccupé par l’avenir. Il explique : « Tu ferais mieux d’en tirer le meilleur parti, de toute façon, tu as cette dette. »



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