Les États-Unis sont en train de finaliser leurs plans pour envoyer près de 100 véhicules de combat Stryker à Kyiv, avec une annonce attendue lors d’une réunion des alliés de l’Ukraine en Allemagne vendredi, selon des responsables.

En plus d’envoyer des Strykers pour la première fois, Washington devrait également annoncer qu’il enverra au moins 50 autres véhicules de combat d’infanterie Bradley. Les responsables ont averti que les plans n’étaient pas définitifs.

Le nouveau programme d’assistance américain intervient alors que Washington et ses partenaires reconnaissent que l’Ukraine ne dispose peut-être que d’une fenêtre étroite pour lancer une contre-attaque réussie avant que la Russie ne se réarme et ne renforce ses forces épuisées. Les États-Unis ont commencé cette semaine une formation au combat avancée pour les forces ukrainiennes en Allemagne.

Les responsables américains considèrent le blindage, y compris les chars de combat principaux modernes, comme essentiels à la capacité de Kyiv à lancer avec succès des opérations de combat avancées dans les mois à venir.

« Pour permettre aux Ukrainiens de percer compte tenu des défenses russes, l’accent a été mis sur leur permettre de combiner le feu et la manœuvre d’une manière qui s’avérera plus efficace », a déclaré Colin Kahl, le plus haut responsable politique du Pentagone, qui s’est rendu en Ukraine le week-end dernier.

Le Royaume-Uni s’est jusqu’à présent engagé à envoyer des chars de combat principaux Challenger 2 et d’autres pays, dont la Pologne, ont exprimé leur intérêt mais ont besoin de l’approbation allemande pour envoyer des chars Leopard 2.

L’Allemagne a clairement indiqué qu’elle ne s’engagerait pas à envoyer des chars Leopard 2 à moins que les États-Unis ne fassent de même, ce que les responsables américains disent ne pas être prêts à faire.

« Je ne pense pas que nous en soyons encore là », a déclaré Kahl. « Le char Abrams est un équipement très compliqué. C’est cher. C’est dur de s’entrainer. Il a un moteur à réaction.

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, rencontre jeudi pour la première fois son nouvel homologue allemand, Boris Pistorius.

Les États-Unis ont annoncé plus tôt ce mois-ci qu’ils enverraient des véhicules de combat d’infanterie Bradley, ainsi que des annonces similaires de blindage mobile d’Allemagne et de France.

Berlin s’est également joint aux États-Unis pour envoyer une batterie de missiles Patriot en Ukraine, la défense aérienne restant essentielle alors que la Russie continue d’attaquer les infrastructures ukrainiennes avec des missiles et des drones.



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