Les États-Unis et le Royaume-Uni demandent la libération de l’éditeur Jimmy Lai. L’éminent militant pour la démocratie à Hong Kong y sera jugé à partir de lundi pour « crimes contre la sécurité nationale ». Washington et Londres qualifient ce processus de « politiquement motivé ».
Lai, 76 ans, critique à l’égard de la Chine, est en détention depuis 2020 et risque la prison à vie pour avoir violé la loi controversée sur la sécurité nationale imposée par Pékin à la région semi-autonome de Hong Kong. Lai, ancien propriétaire du journal de Hong Kong contraint à la fermeture Pomme Quotidienneserait coupable de collusion avec des puissances étrangères.
“En tant qu’éminent journaliste et éditeur au franc-parler, Jimmy Lai est devenu la cible d’une action visant à restreindre sa liberté d’expression et d’association”, a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron dans un communiqué.
Cameron a rencontré le fils du dissident bien connu, Sébastien Lai, à Londres mardi dernier. La Chine a réagi avec colère et a accusé le Royaume-Uni d’avoir de « mauvaises intentions » envers l’ancienne colonie britannique.
Les États-Unis demandent également la libération immédiate de Lai. “Les Etats-Unis condamnent les poursuites engagées à Hong Kong contre le militant pro-démocratie et propriétaire de médias Jimmy Lai, en vertu de la loi sur la sécurité nationale imposée par la Chine”, a déclaré un porte-parole du département d’Etat américain dans un communiqué. Depuis que la Chine a introduit la loi sur la sécurité, le mouvement pro-démocratie à Hong Kong a été réprimé.
L’Union européenne et les Nations Unies ont également exprimé leur inquiétude quant aux poursuites engagées contre Lai, un citoyen britannique. Ces critiques ont été rejetées par Pékin, les qualifiant de calomnie et d’ingérence.
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