La Russie a demandé à la Chine du matériel militaire pour soutenir son invasion de l’Ukraine, selon des responsables américains, suscitant l’inquiétude à la Maison Blanche que Pékin puisse saper les efforts occidentaux pour aider les forces ukrainiennes à défendre leur pays.
Des responsables américains ont déclaré au Financial Times que la Russie avait demandé du matériel militaire et d’autres formes d’assistance depuis le début de l’invasion. Ils ont refusé de donner des détails sur ce que la Russie avait demandé.
Une autre personne familière avec la situation a déclaré que les États-Unis se préparaient à avertir leurs alliés, au milieu de certaines indications que la Chine pourrait se préparer à aider la Russie. D’autres responsables américains ont déclaré qu’il y avait des signes que la Russie manquait de certains types d’armes alors que la guerre en Ukraine se prolonge dans sa troisième semaine.
La Maison Blanche n’a fait aucun commentaire. L’ambassade de Chine à Washington n’a pas répondu à une demande de commentaire.
La révélation intervient alors que Jake Sullivan, conseiller américain à la sécurité nationale, se rend à Rome pour des entretiens lundi avec Yang Jiechi, haut responsable de la politique étrangère chinoise.
Avant de quitter Washington dimanche, Sullivan a averti la Chine de ne pas tenter de « renflouer » la Russie en aidant Moscou à contourner les sanctions que les États-Unis et leurs alliés ont imposées au président Vladimir Poutine et à son régime.
« Nous veillerons à ce que ni la Chine, ni personne d’autre ne puisse indemniser la Russie pour ces pertes », a déclaré dimanche Sullivan à la télévision NBC. « En ce qui concerne les moyens spécifiques de le faire, encore une fois, je ne vais pas tout dévoiler en public, mais nous le communiquerons en privé à la Chine, comme nous l’avons déjà fait et continuerons de le faire. »
La demande d’équipement et d’autres types d’assistance militaire non spécifiée intervient alors que l’armée russe lutte pour faire autant de progrès en Ukraine que les services de renseignement occidentaux le pensent.
Cela soulève également de nouvelles questions sur les relations sino-russes, qui sont devenues de plus en plus fortes alors que les deux pays expriment leur opposition aux États-Unis sur tout, de l’OTAN aux sanctions.
La Chine s’est présentée comme un acteur neutre dans la crise ukrainienne et a refusé de condamner la Russie pour avoir envahi le pays. Les États-Unis n’ont également vu aucun signe indiquant que le président chinois Xi Jinping est disposé à faire pression sur Poutine.
Les deux dirigeants ont signé une déclaration commune à Pékin le mois dernier décrivant le partenariat Pékin-Moscou comme n’ayant « pas de limites », dans un autre signe que les deux capitales se rapprochent encore plus.
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