Les États-Unis ont tué le chef d’Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri lors d’une frappe de drone en Afghanistan au cours du week-end, a déclaré un haut responsable de l’administration, lors de la première opération antiterroriste connue dans le pays depuis sa chute aux mains des talibans l’année dernière.
« Sa mort porte un coup dur à al-Qaïda et dégradera la capacité du groupe à opérer, y compris contre la patrie américaine », a déclaré un haut responsable de l’administration américaine.
Le président américain Joe Biden a annoncé lundi soir à la Maison Blanche que l’opération avait eu lieu.
Zawahiri était le numéro deux d’Oussama Ben Laden et a pris le contrôle d’Al-Qaïda après que les Navy Seals américains ont tué Ben Laden lors d’un raid en 2011.
Les États-Unis ont appris que la famille de Zawahiri avait déménagé dans une maison sécurisée à Kaboul et y avaient ensuite localisé le chef d’Al-Qaïda. De hauts responsables de l’administration américaine ont été informés des renseignements en avril et ont ensuite informé le président de l’endroit où il se trouvait.
De hauts responsables talibans savaient qu’il se trouvait à Kaboul, a déclaré le haut responsable de l’administration américaine. Biden a autorisé l’opération le 25 juillet, a ajouté le responsable.
Zawahiri est considéré par les responsables américains comme la seule personne décédée dans la frappe. Un haut responsable de l’administration américaine a déclaré que l’attaque par drone qui a tué Zawahiri a eu lieu dimanche en Afghanistan et que deux missiles Hellfire ont été tirés.
Zawahiri, médecin, dirigeait auparavant le Jihad islamique égyptien avant que le groupe ne fusionne avec al-Qaïda. Il a ensuite gravi les échelons de l’organisation terroriste.
On pense qu’il a comploté l’attaque d’octobre 2000 contre l’USS Cole au Yémen qui a tué 17 militaires américains, et qu’il a également été l’architecte des attentats terroristes meurtriers du 11 septembre 2001 qui ont tué près de 3 000 personnes.
Il a été inculpé par les États-Unis pour son rôle présumé dans les attentats à la bombe de 1998 contre les ambassades du pays en Tanzanie et au Kenya.
Le département d’État américain avait offert une récompense pouvant aller jusqu’à 25 millions de dollars pour des informations sur Zawahiri.