Les entreprises européennes concluent des accords majeurs avec l’Égypte à la suite de Von der Leyen


Les entreprises européennes concluent d’importants accords commerciaux avec des entreprises égyptiennes, a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Samedi, elle a annoncé plus d’une vingtaine de nouvelles transactions d’une valeur de plus de 40 milliards d’euros. Von der Leyen est intervenu une conférence sur l’investissement UE-Égypte de deux jours au Caire, où le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi était également présent. Lors de ce sommet, auquel participeront des hommes politiques, des fonctionnaires et des hommes d’affaires, la Commission européenne fera également don d’un montant initial d’un milliard d’euros à l’Égypte pour des réformes économiques.

Le sommet est un résultat concret de l’accord conclu en mars entre l’Union européenne et l’Égypte. L’accord comprend un programme de soutien sous forme de prêts et de subventions d’une valeur totale de 7,4 milliards d’euros, répartis sur trois ans. Cet argent est principalement destiné à lutter contre le malaise économique en Égypte, où l’inflation a atteint plus de 30 pour cent en un an et où plus de 30 pour cent de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Mais ce montant est également destiné à freiner le flux de migrants vers l’Europe, via le contrôle des frontières et l’accueil de réfugiés en provenance du Soudan et de Gaza, entre autres.

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L’UE a déjà conclu de tels accords migratoires avec la Turquie, la Tunisie et la Mauritanie. Ces accords ne sont pas sans controverse. Le Fonds monétaire international (FMI), qui soutient également financièrement l’Égypte, a exhorté l’UE à subordonner l’accord à des réformes démocratiques dans les domaines des droits de l’homme, de l’État de droit et de la liberté de la presse.

Les organisations égyptiennes et internationales de défense des droits humains, telles que Human Rights Watch et Amnesty International, soulignent que le régime répressif de Sissi opprime et appauvrit les journalistes, les opposants politiques et les citoyens ordinaires, et qu’il s’enrichit. De plus, l’arrestation et l’expulsion à grande échelle de réfugiés soudanais par les gardes-frontières égyptiens – selon Amnesty financée par l’UE – constituent une violation des traités internationaux.

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