Les entreprises de Flandre occidentale tirent la sonnette d’alarme de Ventilus, réunion du maire demain


L’asbl se réfère en premier lieu à la loi sur l’aide sociale. « Cela stipule que c’est une tâche essentielle de l’employeur d’évaluer les risques internes et externes. Il y a trop peu de clarté sur la technologie, la trajectoire et l’impact sur la santé. En matière de santé, nous ne pouvons pas permettre que les gens prennent des risques. Le rapport de l’intendant n’apporte pas non plus suffisamment de clarté à ce sujet. Il n’y a pas de cadre légal et Elia a toute latitude », déclare Ignace Vandewalle, porte-parole d’INVOLTE.

pénurie de main-d’œuvre

En outre, les entreprises sont également préoccupées par la fiabilité opérationnelle. « Notre région a déjà un énorme problème de pénurie de main-d’œuvre. Il est devenu presque impossible de combler les postes vacants. Et qu’allons-nous faire alors ? Rendre encore moins attrayant de venir travailler ici ? Qui voudra encore travailler ? sous ces lignes électriques ? »

« Si cette décision est prise, plusieurs entreprises devront de toute façon partir. Il serait incompréhensible que des maires et des parlementaires locaux soutiennent cela ».

Solution : « Laisser les Britanniques payer »

Le groupement d’entreprises propose également une solution. Par exemple, ils estiment que le projet doit être souterrain de toute façon, mais que le contribuable belge ou le consommateur d’énergie ne doit pas en être victime via sa facture d’électricité. Ils font référence au Green Deal européen, qui, selon eux, est la véritable raison pour laquelle Elia souhaite une réorganisation du réseau à haute tension. (En savoir plus sous la photo.)

« Les immenses renforcements et extensions en Flandre occidentale ne doivent être réalisés que dans une mesure limitée pour l’atterrissage de l’énergie renouvelable produite en interne. C’est d’autant plus nécessaire que trois câbles parcourront le Royaume-Uni en 2028, chacun avec la capacité d’une centrale nucléaire. Les trois centrales nucléaires d’Angleterre rapporteront bientôt 200 millions d’euros par an à Elia », précise Ignace Vandewalle.

« Nous n’avons pas à payer un prix économique, médical ou financier car les parcs éoliens offshore en mer du Nord peuvent empocher un maximum de profits. Pour notre santé et notre économie locale, tous les câbles doivent donc être souterrains et en courant continu. Les coûts supplémentaires pour cela doivent être supportés par le secteur des énergies renouvelables, Elia et les Britanniques. Pas sur notre facture.

Consultation avec les maires

L’appel des entreprises ne vient pas par hasard. Vendredi, les bourgmestres et le haut du gouvernement flamand se retrouveront à Bruges lors d’une réunion pour discuter du projet Ventilus. Une décision quant à savoir si la ligne électrique sera installée au-dessus du sol ou sous terre n’est pas attendue.

Le gouvernement Jambon n’est pas parvenu à un accord sur Ventilus en juillet. Cette nouvelle ligne à haute tension doit amener l’énergie éolienne offshore à terre, mais a suscité des protestations dans un certain nombre de municipalités pendant des années. En juillet, le gouvernement a annoncé des consultations supplémentaires avec les maires concernés.

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