Les enfants dans les centres fermés et les entrées des résidences ne sont pas tabous pour le Vooruit

Le président du Vooruit, Conner Rousseau, laisse la porte ouverte à l’enfermement des familles avec enfants dans des centres fermés. Et entrer dans les maisons n’est pas non plus un tabou pour lui. Rousseau l’a déclaré dimanche dans ‘De Zevende Dag’ sur la VRT1. « Ce n’est pas une réponse aux problèmes que nous avons vus cette semaine », a répondu la coprésidente des Verts Nadia Naji dans la même émission.

Depuis les débuts de Vivaldi, plus aucun enfant n’a été enfermé dans des centres fermés en vue d’un éloignement. Cette ligne politique a désormais également été traduite dans un projet de loi actuellement au Parlement et dans lequel l’interdiction est légalement consacrée.

« Dernier recours »

Mais Rousseau estime qu’il devrait toujours être possible de placer des enfants dans des centres fermés. « C’est une question très difficile », a déclaré le président du Vooruit. « Je me suis lancé en politique pour améliorer le bien-être des enfants. Mais ce qui n’est pas acceptable non plus, c’est de laisser les enfants se débrouiller seuls, sous les radars, sous les ponts, avec les passeurs, la prostitution, etc. Autrement dit, il peut parfois être plus sécuritaire dans un centre fermé. « Personne ne veut ça », poursuit-il. Selon Rousseau, cela ne pouvait se faire qu’en « dernier recours » et dans les meilleures circonstances pour les enfants.

Centres fermés supplémentaires

Le président du Vooruit estime également qu’il faudrait investir davantage dans des centres fermés supplémentaires, afin que les personnes en séjour irrégulier qui commettent des infractions pénales puissent être enfermées plus rapidement. « Nous ne pouvons pas immédiatement mettre tout le monde dans des institutions fermées, mais nous pouvons lutter contre le sentiment d’impunité. Chaque criminel incarcéré est un pas en avant pour la sécurité.

Entrées résidentielles

Rousseau n’est pas non plus opposé aux invasions de domicile. Le gouvernement précédent avait préparé un projet de loi à cet effet, mais en raison des protestations, notamment en Belgique francophone et au sein du partenaire de la coalition MR, ce texte n’a jamais atteint la ligne d’arrivée.

Si cela dépend de Rousseau, il faut donner à la police et à la justice tous les outils pour remplir leur mission. Et cela inclut également l’entrée au domicile, même si cela doit se faire par l’intermédiaire d’un juge. Au sein de Vivaldi, le PS et les Verts sont de toute façon contre, cette proposition n’obtiendra donc probablement pas le feu vert au cours de cette législature. «Ils en font un symbole qui ne l’est pas», dit Rousseau.

Verts : « Un débat agressif au lieu de parler des vrais problèmes »

Le coprésident des Verts, Naji, n’est pas impressionné. Elle estime que tous les partis traditionnels – « du Vlaams Belang au Vooruit » – ont eu au cours de la semaine dernière un débat très agressif sur la migration plutôt que sur les vrais problèmes. Elle pense que ces questions auraient dû porter sur les contrôles internes du système judiciaire, les procédures policières ou la facilité apparente d’acheter une arme de guerre.

En ce sens, elle ne participe pas aux invasions de domicile. « Que voulez-vous réaliser avec cela ? » demande-t-elle. Naji note que la police et le système judiciaire disposent de ressources limitées et que l’accent devrait donc être mis sur les personnes qui commettent des actes criminels. De plus, la police peut déjà aujourd’hui pénétrer dans les maisons si une personne présente des antécédents criminels.

Les enfants dans les centres fermés sont et restent un « non-absolu » pour Groen. « On n’enferme pas les enfants. »

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