Les élections néerlandaises s’annoncent serrées pour remplacer Mark Rutte


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Les électeurs néerlandais se rendront aux urnes mercredi dans le cadre d’élections parlementaires serrées qui devraient être une course à quatre pour le poste de Premier ministre alors que Mark Rutte démissionne après 13 ans.

Son parti libéral VVD, une alliance de gauche dirigée par l’ancien chef du climat de l’UE Frans Timmermans, un nouveau venu de centre-droit et le parti d’extrême droite de la Liberté de Geert Wilders sont tous arrivés en tête des sondages ces derniers jours.

Dans le système néerlandais, qui compte 20 factions au Parlement, environ un cinquième des voix suffit pour avoir la chance de tenter en premier de former un gouvernement.

La campagne électorale a été dominée par l’immigration, une crise du logement qui évince les jeunes et les familles à faible revenu et des restrictions environnementales sur l’agriculture dans ce pays de 18 millions d’habitants densément peuplé.

Selon les analystes, celui qui gagnera aura besoin d’au moins trois autres partis pour gouverner – une perspective qui pourrait prolonger les négociations gouvernementales pendant des mois, Rutte restant intérimaire.

Sa coalition au pouvoir s’est effondrée en juillet à cause d’un projet visant à limiter l’immigration en rendant plus difficile pour les demandeurs d’asile d’être rejoints par des membres de leur famille.

Le successeur de Rutte à la tête du VVD est Dilan Yeşilgöz-Zegerius, arrivé enfant de Turquie et qui a promis de réduire le nombre de migrants, affirmant que les Pays-Bas ne peuvent pas faire face aux plus de 200 000 arrivées annuelles.

Le nouveau venu de centre-droit Pieter Omtzigt, un ancien démocrate-chrétien qui a formé son parti Nouveau Contrat social en août seulement, a suggéré de réduire le nombre de candidats à 50 000, y compris ceux originaires de l’UE qui ont le droit de travailler n’importe où dans le bloc.

Il souhaite également construire davantage de logements, augmenter le salaire minimum en augmentant certaines taxes professionnelles et réformer l’État avec une nouvelle Cour constitutionnelle. Omtzigt a déclaré qu’il ne rejoindrait pas une coalition impliquant Wilders, mais les analystes ont déclaré qu’il pourrait être disposé à accepter le soutien de l’extrême droite en dehors du gouvernement.

Yeşilgöz-Zegerius, en revanche, n’exclut pas la possibilité d’un militant anti-islam au sein du gouvernement.

La perspective d’une coalition de droite a, quant à elle, dynamisé les électeurs de gauche. Des sondages récents montrent des gains pour Timmermans, qui dirige un parti travailliste et vert. L’ancien commissaire européen a exhorté les partisans des petits partis de gauche, tels que les socialistes et le pro-européen Volt, à s’unir derrière lui.

Même si son alliance arrive en tête, former un gouvernement sera difficile, car son plus proche allié, le groupe progressiste et libéral D66, aura du mal à rassembler plus de 30 sièges dans la chambre basse du Parlement, forte de 150 membres.

Le système néerlandais n’impose pas de seuil minimum pour entrer au Parlement, il existe donc un large éventail de factions, du Parti pour les Animaux à 50 Plus, représentant les retraités.

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