Les effets de l’hiver démographique sur la mobilité : la voiture ancienne est le premier choix, la voiture électrique est en difficulté

Plus de 36 000 points de recharge

Concernant les infrastructures de recharge électrique, fin 2022, un peu moins de 20 mille et plus de 36 mille points de recharge ont été détectés avec une augmentation respectivement de +46,2% et +41,2% par rapport à fin 2021. Depuis septembre 2019, tant le nombre d’infrastructures et bornes de recharge ils ont presque quadruplé.

Les transports en commun ne décollent pas

Les transports publics continuent d’être snobés par les Italiens : après l’effondrement de 2020, les transports publics tentent de se redresser mais 7,4% en 2022 voire 7,6% au premier semestre 2023 sont encore très loin des niveaux d’avant Covid (10,8% en 2019). À cela s’ajoutent le manque de services et d’infrastructures dédiées, notamment de réseaux ferroviaires en zone urbaine, le manque de politiques ad hoc et des fonds insuffisants ou jamais reçus.

Prévisions de mobilité jusqu’en 2030

Isfort consacre pour la première fois une partie de l’observatoire aux prévisions de mobilité à l’horizon 2030. Les données mettent en lumière une nouvelle baisse d’environ 3% des volumes de voyages en général par rapport aux données pré-Covid. L’hiver démographique du pays aura également un impact sur cette tendance avec une perte de parts importantes comme celle que représente la demande de transport étudiant.

Au-delà du mythe de la longue distance

Parmi les stéréotypes les plus répandus qui influencent l’interprétation des phénomènes de mobilité en Italie, une place importante doit certainement être accordée à l’image selon laquelle le transport « qui compte » est le transport de moyenne et longue distance, desservi par de grands réseaux d’infrastructures : le transport à grande vitesse trains, avions, grands navires, camions couvrant de longues distances, autoroutes, etc.

En réalité, souligne l’enquête, toutes les données suggèrent que la mobilité est un un phénomène éminemment local, de courte portée, puisque la majorité des flux de trafic activés ne se déploient pas sur des réseaux longs, mais à des échelles dimensionnelles limitées, pour parcourir des distances courtes, voire très courtes, dans des délais relativement limités. En fait, si l’on analyse l’amplitude de mobilité, c’est-à-dire la répartition des mouvements en classes de distances, il s’avère que 75 à 80 % des distances se terminent dans un rayon de 10 km. Cette valeur de référence a légèrement diminué depuis le début du millénaire, mais n’a pas subi de changements significatifs au fil des années. On peut plutôt le souligner en distinguant la proximité (mobilité jusqu’à 2 km qui absorbera en 2022 un peu moins de 30 % de la demande) de la courte portée (mobilité de 2 à 10 km avec plus de 45 % de la demande), qui constitue le premier groupe. perdre du poids progressivement au profit de ces derniers.



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