Il y a des inquiétudes dans les écoles secondaires de Drenthe quant à la poursuite des sorties scolaires. En supprimant la contribution parentale obligatoire, les écoles reçoivent moins d’argent pour organiser des voyages.
En vertu d’une nouvelle loi, les enfants ne peuvent plus être exclus des excursions et des voyages scolaires si leurs parents ne peuvent pas en assumer les frais. Les écoles doivent ensuite assumer les coûts.
« L’intention de la loi est bonne », déclare Ralf Buiter, directeur du Dr. Collège de Nassau à Assen. « Mais cela a un effet secondaire ennuyeux. L’inégalité des chances augmente au lieu de diminuer. Les écoles où davantage de parents paient la contribution volontaire peuvent toujours partir en excursion. Mais les écoles où les parents ne peuvent ou ne veulent pas payer ne le peuvent pas. »
Buiter s’inquiète du fait que les écoles recevront moins de revenus à l’avenir et devront donc annuler certaines activités. « Je ne peux pas non plus me permettre d’annuler les cours de néerlandais parce que nous voulons une excursion. »
Le directeur de l’école insiste sur l’importance des déplacements. « Quel souvenir gardes-tu de tes années lycée ? Je me souviens très bien que j’étais debout sur la Tour Eiffel à Paris. Je n’y étais jamais allé. Ça te donne une vision plus large du monde. Tu veux aussi le transmettre à la prochaine génération. »
Buiter plaide pour un financement du gouvernement. « Le ministre de l’Éducation sortant, Wiersma, voulait enquêter pour savoir si les frais de scolarité pouvaient être complètement abolis et si nous disposions d’un budget supplémentaire pour organiser ce genre d’activités. Mais cela prendra du temps à La Haye. »
Wolfsbos à Hoogeveen a également du mal. L’école a remarqué que les parents paient moins, maintenant que la cotisation est volontaire depuis un an et demi. L’école essaie de continuer les activités et doit donc payer elle-même davantage. « Une excursion n’aura pas lieu tant que 80% du montant n’aura pas été payé », précise un porte-parole.