« Les droits doivent appartenir à tout le monde, sinon appelez ça des privilèges ». Ce sont les mots de Gino Strada imprimés sur les côtés de Life Support. Elle quittera Gênes début novembre “pour combler le vide laissé par l’Italie et l’UE”. Cela sauvera des vies


“P.er pour combler le vide laissé par l’Italie et l’UE e garantir des voies légales, sûres et respectueuses des droits de l’homme pour ceux qui fuient la guerre, la violence et la pauvreté“. Pour cela, comme il l’explique président Rossella Miccio, Emergency retourne à la mer, réalisant un projet voulu par le fondateur, Gino Strada. Sur les remparts de la nave humanitaire Life Support, au départ du port de Gênes, ses mots sont peints, sans surprise : « Les droits doivent appartenir à tout le monde, sinon appelez-les privilèges ».

Long de 51,3 mètres, large de 12 mètres pour 1 346 tonnes, il peut accueillir jusqu’à 175 naufragés, en plus de l’équipage. Le cabinet du médecin se trouve sur le pont couvert, couvrant environ 250 mètres carrés.

La Méditerranée, l’une des routes migratoires les plus dangereuses au monde

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 23 800 personnes sont mortes ou ont disparu sur la route de la Méditerranée centrale depuis 2014. En 2021, il y a eu plus de 1 500 morts en mer, soit une moyenne de quatre par jour. Et ce n’est qu’en 2022 qu’ils sont 1 200 personnes qui ont perdu la vie ou sont portées disparues le long de l’une des routes migratoires les plus dangereuses au monde.

Retours d’urgence en mer

L’urgence n’est pas nouvelle dans les activités de recherche et de sauvetage en mer Méditerranée. En 2016, il a assuré l’assistance médicale, la médiation culturelle et l’assistance post-sauvetage sur le navire d’intervention Topaz à l’association Moas (poste d’aide offshore aux migrants). De l’été 2019 à mars 2022, il a collaboré avec l’ONG espagnole Bras ouverts Proactiva. Un médiateur et un psychologue des Urgences ont également participé à la Mission 65, en août 2019, contribuer à la gestion de la situation d’urgence des 107 migrants restés à bord en raison du refus de débarquement par le ministre de l’Intérieur de l’époque.

Une mission navale européenne manque à l’appel

Ce qui manque, dit Urgence, c’est « la absence de mission navale européenne“. Pour cette raison, l’intervention des ONG en mer est non seulement nécessaire mais aussi urgente. D’où Life Support, un projet SAR (Chercher et sauver): “A bord du navire, nous apportons l’expérience acquise au fil des années dans nos projets en Italie et à l’étranger qui fournissent une assistance sociale et sanitaire et des soins de qualité”, explique Pietro Parrino, directeur du département des opérations sur le terrain.

Depuis le pont principal sur le pont Life Support vous avez accès au pont du bateau : la zone d’accueil où les personnes secourues seront embarquées après avoir été secourues. En fonction du résultat du triage, ils seront accompagnés à la clinique, au pont principal, à l’observation, aux bancs à proximité ou à l’aire d’accueil ouverte.

Ouvert aux visites, au port de Gênes

Le navire sera ouvert au public pendant deux jours au Calata Molo Vecchio Al Porto Antico: de 17h à 21h les vendredi 21 et samedi 22 octobre de 10h à 21h.

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