Les données satellitaires montrent des émissions de méthane « stupéfiantes » au Turkménistan qui pourraient être « facilement » réduites

Les données satellitaires montrent que les fuites de méthane des deux principaux champs de combustibles fossiles du Turkménistan ont causé à elles seules plus de réchauffement climatique l’année dernière que l’ensemble des émissions de CO2 du Royaume-Uni. Ces émissions du pays riche en pétrole et en gaz sont un problème « déroutant » et « vengeur » ​​qui peut être facilement résolu, ont déclaré des experts au quotidien britannique. Selon eux, les fuites sont principalement causées par du matériel et des pratiques « de l’ère soviétique ».

Les données de Kayrros montrent que les deux champs ont ensemble des émissions de méthane équivalentes à 366 millions de tonnes de CO2, plus que les émissions annuelles du Royaume-Uni, qui est le 17e plus important au monde. A titre de comparaison : la Flandre a représenté une émission d’un peu moins de 69 millions de tonnes en 2020.

« Le méthane est responsable de près de la moitié du réchauffement climatique à court terme, et il devient incontrôlable », a déclaré Antoine Rostand, directeur général de Kayrros, à Le gardien. Nous savons où se trouvent les principaux pollueurs et qui ils sont. « Désormais, les décideurs politiques et les investisseurs doivent faire leur travail, qui consiste à lutter contre les émissions de méthane. Rien n’aura un effet aussi important que celui-ci dans la lutte contre les effets climatiques à court terme. »

Les émissions de méthane, dans lesquelles le Turkménistan joue un rôle majeur, ont augmenté de façon alarmante depuis 2007 et cette accélération, selon les scientifiques, pourrait constituer la plus grande menace pour maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 1,5 degré. Il y a huit ans, la communauté internationale s’est engagée à limiter le réchauffement climatique à cette limite magique de 1,5 degré. Le groupe d’experts sur le climat de l’ONU, le GIEC, ne s’attendait en fait qu’à ce degré de réchauffement vers 2030, mais cette limite pourrait déjà être dépassée l’année prochaine.



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