Les dirigeants du parti ont dû s’y habituer : le débat télévisé tournait autour de « Marieke », « Thijs » et « Bea ».


Les chefs de parti autour de la table semblent avoir oublié que le deuxième débat télévisé de RTL, dimanche soir, devait essentiellement tourner autour de l’électeur. Les spectateurs parlent de leurs problèmes de logement : ils ont une maison trop grande (Marieke), ou trop petite (Ferdy), ou encore ils n’ont pas encore de maison (Thijs).

Rob Jetten de D66 les regarde ensuite un instant puis commence à parler de son village et des problèmes qui y règnent. Le leader du PVV, Geert Wilders, ne regarde pas du tout les électeurs dans les tribunes, il évoque l’immigration et déclare : « Nous devons donner des maisons au Néerlandais qui doit désormais vivre avec ses parents jusqu’à l’âge de trente ou quarante ans ». Lilian Marijnissen, du SP, veut « arrêter de coller des pansements », son slogan électoral, et commence à parler des forces du marché. Caroline van der Plas, qui préfère ne pas construire sur des terres agricoles, estime que le « parc de logements existant » devrait être mieux utilisé et met en avant les exigences de durabilité dans la construction de logements. Selon Esther Ouwehand, du Parti pour les Animaux, « le véritable éléphant dans la pièce » est l’élevage, ce qui signifie qu’une grande partie des terres n’est pas disponible pour les maisons.

Et puis c’est Dilan Yesilgöz du VVD, dernier. Elle se tourne vers les personnes qui ont raconté leur histoire et dit qu’elle se sent mal pour eux de ne pas pouvoir trouver un meilleur foyer. Elle peut « très bien imaginer » qu’ils « veulent continuer leur vie ».

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Il s’agit du troisième grand débat télévisé avant les élections du 22 novembre. Le leader du parti jusqu’à présent en tête des sondages, Pieter Omtzigt, n’est pas là et Frans Timmermans du GroenLinks-PvdA a également annulé sa participation. C’est pourquoi Ouwehand et Marijnissen étaient toujours autorisés à participer. Marijnissen saisit cette opportunité à deux mains : elle attaque surtout le VVD, elle interrompt les autres, parle à leur sujet, soupire et fait beaucoup de gestes. Ouwehand est visiblement calme, elle attend son tour.

Problèmes de santé

Après la pause publicitaire, il s’agit de soins de santé, et soudain, tous les chefs de parti se rendent compte qu’il ne s’agit pas d’eux et de leurs différences mutuelles. Bea de Zoetermeer a déclaré qu’elle avait emménagé avec sa mère démente et Rob Jetten qualifie sa mère d’« extrêmement douce ». Il dit savoir, par expérience, que les soins informels peuvent « peser lourdement sur votre vie ». Wilders qualifie de « très bien ce que Bea fait pour sa mère ».

La santé, tous les chefs de parti présents à la table le savent, est un sujet sur lequel Lilian Marijnissen souhaite accorder beaucoup d’attention et son parti a de nombreux projets à ce sujet. Au cours de la campagne, elle a souvent parlé du centre communautaire de soins construit dans sa ville natale d’Oss, où les personnes âgées peuvent vivre dans leur propre quartier. Créé par le SP. Dilan Yesilgöz dit qu’elle trouve cela génial, et Jetten avait également préparé un compliment à ce sujet, dit-il.

Il est plus compliqué pour Marijnissen de s’indigner de ce qui, selon elle, ne va pas dans le domaine des soins de santé. Cette partie du débat porte principalement sur la bureaucratie dans le domaine des soins de santé. Presque tout le monde s’accorde à dire qu’il faut mettre fin de toute urgence à cette situation. Seule Yesilgöz estime que le gouvernement devrait également s’interroger sur lui-même : ces règles ont été conçues, dit-elle, pour éviter les risques. Marijnissen parle ensuite des maisons de retraite qui « ont été supprimées par le VVD et le PvdA » et du pouvoir des caisses d’assurance maladie. C’est pourquoi, dit-elle, il faut désormais demander une nouvelle indication pour tout. Quand « M. Wilders tombe » ou « Mme Van der Plas » ne va pas bien.

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Elle reçoit pour cela une salve d’applaudissements du public. Mais Yesilgöz ne veut pas y répondre. Elle dit avoir suivi « tous les débats des douze dernières années » entre Marijnissen et Mark Rutte. « Je ne veux vraiment pas rejouer ça ici. » Elle souhaite parler de solutions techniques dans le domaine de la santé. Van der Plas crie : « La mère de Bea ne sera pas aidée par un robot ! » Wilders estime que Yesilgöz devrait être clair : « Qu’allez-vous faire pour Bea et tous les autres Beas aux Pays-Bas ? »

VVD et PVV vont-ils travailler ensemble ou pas ?

Le présentateur de RTL Renze Klaver veut savoir quelle est la situation entre les dirigeants du VVD et du PVV : veulent-ils travailler ensemble après les élections, comme Yesilgöz semblait initialement le vouloir, ou cette porte est-elle fermée, comme ce fut le cas à la radio Le débat début novembre semblait l’être. Puis elle dit à Wilders : « Vous détruisez le pays. »

Yesilgöz commence, comme elle le fait souvent dans cette campagne, par les électeurs du PVV qu’elle ne veut pas exclure. Wilders déclare : « Je pense que nous pouvons être d’accord sur beaucoup de choses. »

Par la suite, Van der Plas dit qu’elle a trouvé mal à l’aise qu’ils parlent de personnes assises derrière eux. Elle les avait rejoints pendant les pauses publicitaires, dit-elle. « La prochaine fois, ils devraient simplement s’asseoir avec une chaise entre les deux. »



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