Les dirigeants de l’UE parlent de la communauté politique européenne : « Nous ne devrions pas tous vivre dans la même maison, mais nous vivons dans la même rue »

Les dirigeants de l’Union européenne ont discuté de la récente proposition du président français Emmanuel Macron juste après minuit le premier jour du sommet à Bruxelles jeudi. Il souhaite la création d’une « communauté politique européenne » dans laquelle les liens avec les autres pays européens pourront être renforcés. La Belgique est ouverte à l’idée, à condition que tous les pays participants respectent les valeurs européennes.

La communauté politique européenne vise à « fournir une plate-forme de coopération politique aux pays européens à travers le continent », ont conclu les dirigeants. L’objectif devrait être « de promouvoir le dialogue politique et la coopération pour traiter des questions d’intérêt commun, afin de renforcer la sécurité, la stabilité et la prospérité du continent européen ».

Les dirigeants ont ensuite décidé de reconsidérer la proposition de Macron. Le plan est encore assez flou et la plupart des États membres adoptent une attitude attentiste. Cependant, les dirigeants soulignent dans leurs conclusions que l’idée ne devrait certainement pas remplacer le processus d’élargissement et certainement pas porter atteinte à l’autonomie de l’UE pour prendre ses propres décisions.


Devis

Nous n’avons pas tous les mêmes normes d’État de droit et notre situation économique et sociale peut être très différente, mais nous devons renforcer nos liens stratégiques.

Le président français Emmanuel Macron

Stabilité régionale

L’idée d’une communauté politique est née à cause de la guerre en Ukraine et de l’octroi ultra-rapide du statut de pays candidat à ce pays. Macron a lancé la proposition sur la base que l’UE ne peut actuellement proposer une adhésion que pour promouvoir la stabilité dans la région. Répondre aux critères d’adhésion, cependant, est une tâche de longue haleine, et tous les pays ne sont pas appelés à y adhérer.

« Nous ne devrions pas tous vivre dans la même maison, mais nous vivons dans la même rue, a déclaré Macron jeudi. Nous n’avons pas tous les mêmes normes d’État de droit et notre situation économique et sociale peut être très différente. , mais nous devons renforcer nos liens stratégiques ». Par exemple, les États membres, les pays candidats et d’autres pays dans la structure plus souple d’une communauté politique – avec deux sommets par an – pourraient travailler ensemble dans des domaines tels que la défense et l’énergie, a déclaré le président.

L’idée a été accueillie étonnamment favorablement jeudi par les pays des Balkans occidentaux qui sont assis dans la salle d’attente de l’UE depuis des années et ont une fois de plus crié leur frustration avant le sommet. Selon des sources diplomatiques, ces réactions positives ont également rendu certains États membres plus indulgents. La Belgique est ouverte à l’idée, à condition que tous les pays participants respectent les valeurs européennes.



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