Selon le propriétaire du magasin d’Amsterdam, Sjoerd Jonkers, ce groupe cible est beaucoup trop jeune. « Je ne pense pas qu’un enfant de dix ans soit capable d’effectuer correctement un trajet sur la voie publique. Cela met sa vie en danger. » Jonkers a réagi avec incrédulité à l’arrivée du nouveau vélo : » Aux Pays-Bas, nous parlons d’un âge minimum et les frontières sont alors grandes ouvertes pour des vélos encore plus petits. Les politiciens doivent intervenir à Rotterdam pour arrêter ces conteneurs. »
Responsabilité
Jonkers maintient généralement une limite d’âge de seize ans dans son magasin Club 204. Il rejette fermement l’idée de vendre les mini fat bikes : « J’ai ici un pot de sucettes pour les parents qui viennent avec leur fils ou leur fille de dix ans, pour qu’ils ne rentrent pas les mains vides », » dit-il.
Bien que Jonkers ne vende des vélos dans son magasin qu’à partir de trois mille euros, il répare régulièrement des fat bikes d’Ouxi. Parce qu’il se sent responsable de la sécurité de ses jeunes clients, il a imaginé une approche intelligente. « Si un enfant de dix ans vient faire réparer, je fais une facture d’au moins une centaine d’euros. Avec cette somme, je peux appeler les parents et leur expliquer à quel point le vélo de leur enfant est dangereux. »
Risques
Patrick Bellekom, propriétaire du magasin PCS Mopeds à Purmerend, n’est pas intéressé par la réparation des vélos Ouxi, car ils sont illégaux et faciles à réparer : « Le fat bike pour enfants ne fera pas exception », dit-il. « Des garçons de dix ans s’écrasent à 45 kilomètres par heure. » Selon Bellekom, les vélos représentent un risque pour son propre magasin. « Si un vélo aussi gros et doté d’une batterie dangereuse prend feu dans mon atelier, ma tente brûlera. »