Dans une lettre commune, 145 députés ont appelé mercredi le président serbe Aleksandar Vucic à revenir sur sa décision d’annuler l’EuroPride. Les députés demandent au président de mobiliser suffisamment de policiers pour garantir la sécurité des participants à la marche.
L’EuroPride se déroulerait du 12 au 18 septembre dans la capitale serbe Belgrade. Mais selon Vucic, compte tenu de la forte inflation et des nouvelles tensions avec le Kosovo, qui s’est séparé de la Serbie en 2008, ce n’est pas le bon moment pour organiser l’événement LGBTQ+, a-t-il déclaré samedi. “Certains groupes extrémistes pourraient profiter de l’événement”, a-t-il déclaré.
“Nous sommes conscients qu’il y a une menace pour la sécurité des participants, mais nous pensons qu’une interdiction n’est pas une bonne solution”, écrivent les députés dans leur lettre ouverte, signée par les présidents des partis libéral, social-démocrate , groupes parlementaires écologistes et de gauche radicale.
“Malheureusement, les manifestations anti-LGBTQ+ souvent violentes ne sont pas nouvelles”, indique la lettre. Les eurodéputés précisent donc que déployer plus de policiers, si nécessaire, pourrait être une solution.
Selon les organisateurs de l’EuroPride, la décision ne tiendrait pas devant les tribunaux car une interdiction est inconstitutionnelle. Ils disent que l’événement se déroulera comme prévu, avec une marche le 17 septembre.
L’EuroPride est organisée chaque année depuis 1992 dans une ville européenne différente. Belgrade serait la première ville du sud-est de l’Europe à accueillir l’EuroPride.
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