Avec toutes les critiques justifiées du Premier ministre Rutte, mais aussi des administrateurs régionaux Paas, Schuiling et Remkes pour leur stratégie concernant l’extraction du gaz de Groningue, le rôle de la compagnie pétrolière Shell reste sous-exposé.
Le groupe d’intérêt des personnes concernées par l’extraction du gaz, le Groningen Soil Movement, est raisonnablement positif quant à la réponse du gouvernement à la commission d’enquête parlementaire sur l’extraction du gaz. Mais en même temps, le GBB est également « amèrement déçu » de garder le robinet de gaz ouvert plus longtemps. Et le groupe d’intérêt blâme en fait Mark Rutte pour cela. Le GBB sévit également durement contre le rôle de la province, des municipalités et de la Chambre des représentants.
Pour les étrangers, la double attitude du GBB est difficile à suivre. Satisfait mais déçu, positif mais en même temps balayant le sol avec à peu près tous ceux qui sont et étaient politiquement responsables.
Mais tout cela est aussi compliqué et ambigu. Cela s’applique en fait à tout ce qui a trait à l’extraction de gaz à Groningue : tout est vaste, il y a toutes sortes d’intérêts impliqués et il faut presque faire une étude à long terme pour avoir un véritable aperçu de ce qui se passe. Cela rend également assez difficile de se faire une opinion fondée sur tout.
Il est tout à fait exact que de nombreuses réponses font référence aux administrateurs politiques du gouvernement national, des provinces et des municipalités. De graves erreurs ont en effet été commises et des interrogations subsistent sur la stratégie choisie. Mais il est remarquable que le rôle des compagnies pétrolières reste ainsi sous-exposé. Alors que Shell et ExxonMobil, tout bien considéré, en sont en réalité les principales causes.
L’État néerlandais et donc indirectement le contribuable pourraient bientôt payer la dette d’honneur entièrement justifiée. Il y aura une discussion difficile sur la responsabilité politique. Rutte et le secrétaire d’État Vijlbrief devront encore faire de leur mieux pour sauver leur vie.
Peut-être que le rôle du triumvirat René Paas, Koen Schuiling et Johan Remkes sera également critiqué. Mais ce que les compagnies pétrolières et leurs dirigeants en retiendront reste tout à fait flou.