Depuis cette année, de plus en plus de cas de comportements transgressifs au travail sont portés devant les tribunaux. Le nombre de déclarations augmente, en partie à cause de la discussion MeToo et des événements à La voix et Le monde avance.
“Vous voyez une nette augmentation. Les juges sont plus critiques dans leurs jugements lorsqu’il s’agit de comportements transgressifs”, explique l’avocat du travail Pascal Besselink du prestataire de services juridiques DAS. “Il y a aussi plus de litiges sur ce genre d’affaires.”
Par exemple, un juge du tribunal de sous-district de Leiden a jugé juste qu’un employé ait été suspendu parce qu’il avait agi de manière transfrontalière et irrespectueuse lors d’une fête d’entreprise. Sur Terschelling, l’employée avait soulevé une jambe d’une collègue et avait fait un mouvement de léchage.
Cela concerne aussi, par exemple, les cas où un employé touche la poitrine contre la volonté d’un collègue. Selon le tribunal d’Arnhem, c’est clairement transfrontalier et très grave. Un congédiement sommaire donné se tenait ici.
En vertu de la loi sur les conditions de travail, les entreprises sont tenues de fournir un environnement de travail sûr. La prévention et la limitation des comportements transgressifs en font partie. Cela peut se manifester, entre autres, par l’intimidation, le harcèlement sexuel, le harcèlement racial, l’agression et la violence.
« Absentéisme, temps d’arrêt et baisse de la productivité »
Selon l’association d’employeurs AWVN, un comportement indésirable sur le lieu de travail entraîne l’absentéisme, l’absentéisme et une baisse de la productivité des employés. “Le stress au travail peut résulter d’une trop grande pression au travail, du harcèlement sexuel, de l’intimidation, de la discrimination à l’emploi, de l’agression et de la violence, ou d’une combinaison de ceux-ci”, a déclaré un porte-parole.
Besselink souligne qu’un salarié doit donc toujours pouvoir remonter ce type de comportement auprès de son patron et qu’il doit intervenir. “Si une entreprise ne fait rien avec, vous avez un problème.”
L’avocat du travail note que toutes les entreprises ne prennent pas les problèmes au sérieux. “Un changement de culture devra encore s’opérer dans les entreprises où il est normal, par exemple, de faire certains propos gênants qui pourraient offenser quelqu’un d’autre. De plus, il y a beaucoup d’employeurs qui travaillent à l’élaboration de règlements, à la nomination de des conseillers confidentiels ou l’ouverture d’une hotline.”