Les commerçants de Ter Apel sont désespérés et envoient une lettre à La Haye : « Notre village est brisé »

La patience des entrepreneurs de Ter Apel est à bout. Les commerçants en ont assez des nuisances causées par les demandeurs d’asile dans leur village. Ils n’ont plus la moindre confiance dans les autorités. Cela ressort clairement d’une lettre urgente conjointe adressée au maire Velema et à La Haye.

Dans la lettre, les plaignants expliquent avec émotion qu’ils ont longtemps gardé le silence pour ne pas nuire inutilement à l’image du village de Ter Apel. Mais maintenant, les entrepreneurs sont arrivés à la conclusion que cela n’a pas aidé, rapporte RTV Noord.

Les commerçants sont tristes de voir que les clients font désormais massivement leurs courses ailleurs et ignorent Ter Apel : « Nous nous sentons bouillis, paralysés, impuissants, vides ».

« Nous sommes arrivés au point où nous n’avons plus rien à perdre en tant que magasins. L’image du village a touché le fond », indique la lettre.

Les commerçants ont complètement perdu confiance dans la politique. Des administrateurs de La Haye au conseil municipal, du maire Jaap Velema à l’Agence centrale pour l’accueil des demandeurs d’asile : en fin de compte, chacun choisit ses propres intérêts, selon les auteurs de la lettre.

A leurs yeux, le maire Velema ne fait pas preuve d’une détermination insuffisante : « Le maire est invisible pour nous, vous êtes un homme sympathique, mais vous vous laissez bousculer et vous ne pouvez pas vous battre pour nous comme nous le devons ! Vous ne défendez pas vos citoyens et vos entrepreneurs comme il le faudrait. Nous avons besoin d’un Lion ! Pas un Golden Retriever ! Vous vous laissez rejeter par le COA, l’IND et la politique nationale. Nous sommes bloqués! Notre village est brisé ! L’image a disparu ! »

Bref, disent les commerçants, il est grand temps que les nuisances causées par les demandeurs d’asile soient enfin maîtrisées. Cela concerne principalement le vol à l’étalage, mais aussi d’autres formes de nuisances telles que les menaces et les comportements d’intimidation. En passant, ils notent que les 150 à 200 demandeurs d’asile à l’origine des problèmes sont rejetés à tort comme un petit groupe, compte tenu de la taille (modeste) du village. La situation devient de plus en plus incontrôlable, préviennent les entrepreneurs.

Ce qui dérange les auteurs de la lettre, c’est que, selon eux, ils sont accusés à tort de racisme : « C’est terrible d’avoir ça qui vous monte à la tête en sachant à quoi vous devez faire face au quotidien. (…) Nous sommes face à des gens qui n’ont rien à perdre ou qui ne peuvent pas retourner dans leur pays parce qu’ils y sont avait un passé criminel, effectuent des mouvements coupants le long de la gorge lorsqu’ils sont ramassés, sont sous l’influence de stupéfiants, traumatisés et mettent donc leur vie en danger. Si les gens disent que nous sommes racistes, quelque chose ne va vraiment pas dans ce pays.

Enfin, les entrepreneurs exigent qu’à partir d’aujourd’hui, plus aucun demandeur d’asile gênant ne puisse être hébergé à Ter Apel. Ils souhaitent également qu’il y ait davantage d’agents de sécurité et de policiers le soir et le week-end, et que désormais les dommages causés par les vols à l’étalage soient intégralement remboursés sans délai.



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