Les coléoptères inquiètent les arboriculteurs : « On ne sait pas où ça va finir »

Le pommier, le bourgeon du poirier et le dard du pommier. Aux Pays-Bas, ces coléoptères provoquent des récoltes détruites, mais pas encore en Flandre. Mais les fruiticulteurs sont inquiets.

Ce sont des espèces de coléoptères indigènes qui, jusqu’à il y a quelques années, ne causaient pas beaucoup d’inquiétude. Mais depuis l’interdiction de certains pesticides, les coléoptères ont le vent en poupe dans les pommiers et les poiriers. Aux Pays-Bas, une grande partie de la récolte de pommes sera même perdue cette année.

En particulier, la disparition des néonicotinoïdes – interdits pendant trois ans car mortels pour les abeilles – rend les coléoptères difficiles à contrôler.

Pesticide

Aux Pays-Bas, aucun pesticide ne peut être utilisé. En Belgique, il existe encore un produit autorisé, indique Dany Bylemans, directeur général de pcfruit, le Proefcentrum Fruitteelt.

Le problème est que le pesticide approuvé n’est qu’à moitié efficace et tue également d’autres ennemis naturels des insectes nuisibles. « Les Néerlandais n’ont plus de solution, nous avons une mauvaise solution avec plus d’inconvénients que d’avantages », déclare Bylemans.

Préoccupation

L’expert estime qu’environ un tiers des parcelles en Flandre sont touchées par les coléoptères. « Au niveau de la filière, cela ne signifie pas que nous aurons moins de pommes et de poires. Cependant, de plus en plus de producteurs arrivent au point où ils doivent commencer à traiter. Et le but est au final de traiter le moins possible. On ne sait pas vraiment où cela finira. C’est aussi une préoccupation pour nous. »

Le directeur du Fruit Experimental Center estime qu’il a été décidé trop rapidement d’interdire certains pesticides, comme les néonicotinoïdes. « Chez nous, il a toujours été utilisé de manière à réduire les risques, donc loin de la période de floraison. »



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