Les Championnats du monde d’athlétisme n’auraient pas pu mieux se terminer. Mondo Duplantis et Tobi Amusan ont repoussé les limites de leur sport dimanche soir (heure américaine) au saut à la perche et au 100 mètres haies. Et le public a apprécié.

Et puis, après dix jours d’athlétisme, Mondo Duplantis a le stade pour lui tout seul. Toutes les autres parties sont dessus, tous ses collègues du saut à la perche sont déjà hors compétition. Il fouette la foule, effectue une course puissante et s’élance pour la première fois à plus de 6,21 mètres. Un pouce de plus que le record du monde déjà à son nom.

Il enroule le drapeau suédois autour de ses épaules. Dans le micro qu’il a ensuite sous le nez, il raconte à la surprise des fans qu’il ne s’était même pas senti aussi bien lors de la finale. ,,J’étais assez fatigué. Tu m’as vraiment aidé à traverser ça. Il n’a que 22 ans et déjà recordman du monde, champion olympique et champion du monde.

Partout où Duplantis emmène ses bâtons, un record du monde est toujours pris en compte. Mais cela ne pouvait pas être dit de Tobi Amusan. Pourtant, le dernier jour, elle plonge deux fois sous l’ancien record du monde du 100 mètres haies de Kendra Harrison de 2016 (12.20).

La première fois, le Nigérian de 25 ans fait ça en demi-finale en 12.12. Après cela, elle court même la finale en 12.06. Mais parce que trop de vent arrière souffle sur le stade, cette première fois continue de compter comme le nouveau meilleur temps mondial. Cette deuxième course donne à Amusan le titre mondial.

Duplantis et Amusan rejoignent ainsi Sydney McLaughlin, qui avait déjà battu plus tôt le record du monde du 400 mètres haies à Eugene. Les trois athlètes gagnent un chèque de 100 000 $ pour leur performance.

Armand Duplantis remporte également le concours avec la mascotte. ©AFP

Visser rate la finale

Nadine Visser était absente de la finale du 100 mètres haies. Elle a terminé troisième de sa série de demi-finales avec un temps de 12,66. Ce classement ne signifiait pas de passage immédiat et son temps n’était pas assez bon pour forcer une place en finale.

Visser, 27 ans, s’est déchiré l’ischio-jambier gauche lors des championnats nationaux néerlandais en février et a donc raté les championnats du monde en salle à Belgrade. C’est la même blessure qu’elle a subie un an plus tôt qui a perturbé sa préparation pour les Jeux olympiques. Elle n’était pas encore au top de sa forme à Tokyo, mais a tout de même terminé cinquième de la finale. Cette fois, le joueur de North Holland a eu plus de temps pour récupérer, mais Eugene n’a pas pu se surpasser. Elle a finalement couru le douzième temps le plus rapide de tous les demi-finalistes.

Nadine Visser (deuxième à gauche) termine troisième de sa série de demi-finales.  Son temps n'était pas suffisant pour une place en finale.

Nadine Visser (deuxième à gauche) termine troisième de sa série de demi-finales. Son temps n’était pas suffisant pour une place en finale. ©REUTERS



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