Les castors fouisseurs rencontrent un mur grillagé dans la digue


Dans de plus en plus d’endroits du Brabant, les castors causent de gros problèmes de digues à cause de leurs travaux de terrassement. Pour y mettre un terme le plus rapidement possible, l’Office des eaux d’Aa en Maas place des morceaux de grillage avec des plaques dans le sol à l’Empelsedijk à Den Bosch. « C’est la première fois que nous utilisons de la gaze anti-creusement dans le Brabant », déclare Ronald Wolters de l’office des eaux.

Écrit par

Megan Hanegraaf

Le long des rives du lac Groote Wiel, quelques couloirs creusés par les castors sont encore bien visibles. À quelques bâtons marqués dans l’eau, Wolters raconte à quel point il est dangereux s’il y a des trous dans la digue. « Si l’eau pénètre dans ces trous depuis la flaque d’eau, ces trous deviennent de plus en plus gros. Il peut même y avoir un écoulement d’eau d’un côté à l’autre de la digue. Ensuite, la digue peut s’effondrer et bien sûr vous ne voulez pas cela. »

« Les castors ne se contentent pas de ronger les mailles. »

Dans quelques jours, les castors ne pourront plus creuser dans la digue, car de la gaze sera vibrée dans le sol au bord de l’étang dans les prochaines semaines. « Ce maillage est super solide. Les castors ne se contentent pas de ronger cela », explique Wolters. « Et il est à quatre mètres de profondeur, il y a donc très peu de chances que les castors puissent creuser un tunnel en dessous. »

Mais comment ça fonctionne? « Nous posons le treillis entre deux plaques d’acier. Nous les vibrons dans le sol », explique Hugo Assink de la société Dike Protection Systems. « Si nous enlevons les plaques d’acier du sol, le treillis reste en place et le castor ne peut plus creuser à cet endroit.

Le treillis est placé entre deux plaques d'acier et vibré dans le sol (photo : Megan Hanegraaf).
Le treillis est placé entre deux plaques d’acier et vibré dans le sol (photo : Megan Hanegraaf).

« Nous doutions que cela fonctionnerait vraiment. »

C’est la première fois en Brabant que des digues sont ainsi protégées contre les castors. Wolters : « Nous doutions que cela fonctionne vraiment. Il y a quelques semaines, c’était aussi le cas de l’autre côté de la rivière, à Hedel. Ensuite, je suis allé voir et j’ai vu comment ils s’y prenaient. Cela m’a donné confiance. Mais au final, le temps nous dira si cela fonctionne vraiment.

Mais pour l’instant, l’office des eaux se contente de cette solution respectueuse des animaux. « En définitive, la sécurité prime sur la nature, mais nous voulons déranger le moins possible la nature. De cette façon, le castor peut continuer à faire son travail, comme construire des châteaux et creuser ailleurs. Et en même temps, nous assurons la sécurité sur la digue », explique Wolters.

Ronald Wolters de l'Office des eaux d'Aa en Maas montre la taille des trous dans la digue et la berge (photo : Megan Hanegraaf).
Ronald Wolters de l’Office des eaux d’Aa en Maas montre la taille des trous dans la digue et la berge (photo : Megan Hanegraaf).



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