Les Case del Sorriso de Cesvi sont situées dans les banlieues dégradées des grandes villes du Brésil et de l’Inde. Mais l’Italie aussi en a besoin aujourd’hui. Le premier ouvre dans les Pouilles. Suivront celles de Naples, Syracuse et Milan


LEt Maisons du sourire ce sont des espaces de protection des enfants mis en place par Cesvi et qui opèrent depuis des années au Brésil, en Haïti, en Inde, en Afrique du Sud, au Pérou et au Zimbabwe, une oasis de bonheur dans les banlieues les plus dégradées du monde. Mais telle est la condition des mineurs dans notre pays qui L’Italie a aussi besoin de maisons souriantes. La première structure italienne pour enfants maltraités a été inaugurée à Bari et se consacre à la prévention et à la lutte contre la négligence, la pauvreté et la maltraitance des enfants. Mais le programme international pour enfants de la Fondation CESVI envisage l’activation de quatre autres foyers : deux à Milan, un à Naples et un autre à Syracuse.

Enfance maltraitée, les Pouilles sont la région la plus à risque d’Italie

Nous partons des Pouilles parce que, selon leIndex régional sur l’enfance maltraitée en Italie édité par la Fondation CESVI, c’est l’une des Régions où le risque est le plus grand. En effet, il occupe la 17ème position de l’Index. Pendant La Campanie est la plus exposée au risque de mauvais traitements (20e position) et la Sicile est avant-dernière (19e). De tous, la « haute criticité » a été relevée, avec une situation territoriale difficile tant pour les facteurs de risques que pour l’offre de services.

L’Italie a, également sur ce front, deux vitesses. Avec les Régions plus vertueuses du Nord et ceux avec une plus grande criticité dans le Sud.Parmi les premiers, l’Émilie-Romagne se distingue en premier lieu, suivie du Trentin-Haut-Adige, de la Vénétie, du Frioul-Vénétie Julienne, de la Toscane et de la Ligurie.

Lombardie c’est l’arrière de l’Italie du Nord. C’est la Région qui enregistre je détérioration plus importante par rapport à l’édition précédente de l’Index. Situation qui le rend vulnérable : c’est-à-dire qu’il combine des situations environnementales favorables avec des systèmes de services inférieurs à la moyenne nationale.

Les effets de la pandémie sur les mineurs

Ceci dans un contexte national où, mise en évidence par un focus particulier de l’Index 2022, la pandémie de Covid-19 a aggravé la santé physique et mentale des mineurs : un boom de admissions aux urgences pour troubles neuropsychiatriques dont idées suicidaires et dépression (+80% en 2020), aggravation de l’indice de santé mentale dans la tranche d’âge 14-19 ans en 2021 (Istat), augmentation des crimes contre les mineurs (+11% en 2020), ainsi que de la pédopornographie et en ligne toilettage (+77%) .

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La première maison italienne du sourire, à Bari

La première Casa del Sorriso italienne a été inaugurée à Bari, dans le quartier de San Paolo : c’est un espace multifonctionnel qui combine des activités de soutien psychologique aux enfants maltraités, d’écoute et d’orientation, de soutien à la parentalité, d’offres sportives et récréatives, et de lutte contre la pauvreté éducative. Amadeus aussi à la coupe du rubanaprès les invités de l’émission L’inconnu habituel de Rai1 ont alloué plus de 500 000 euros à des projets pour enfants maltraités de la Fondation CESVI et avec le soutien de RAI pour la durabilité ESG. Les actions liées au projet Case del Sorriso sont réalisées grâce au travail de psychologues, de travailleurs sociaux et d’éducateurs, ainsi qu’avec l’implication de la communauté, pour sensibiliser et diffuser les bonnes pratiques.

La Maison du Sourire à Bari (bureau de presse Cesvi)

Les Maisons du sourire au Brésil, en Inde, en Afrique du Sud, au Pérou et au Zimbabwe

Les Maisons du Sourire de la Fondation CESVI existent depuis des années dans divers endroits du monde, dans des régions où les niveaux de pauvreté et de mortalité infantile sont les plus élevés. Au total, 12 sont opérationnelles à ce jour, notamment au Brésil, en Haïti, en Inde, en Afrique du Sud, au Pérou et au Zimbabwe. Ils accueillent des orphelins, des mineurs vivant dans la rue ou en état d’abandon, victimes d’exploitation et de violence dans et hors du cadre familial. Ce sont des lieux de protection de l’enfance qui offrent des services diversifiés : alimentation, soins médicaux, éducation, formation professionnelle, soutien psychologique.

Pour chaque cas signalé de maltraitance infantile, 9 n’ont jamais été révélés

«La maltraitance des enfants est un problème aussi répandu que méconnu, il suffit de penser que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que pour chaque cas signalé, neuf autres ne sont pas révélés. Avec la Case del Sorriso, nous entendons soutenir les enfants, les familles et les communautés, en activant un cercle vertueux qui apporte protection et prévention», déclare Roberto Vignola, directeur général adjoint de la Fondation CESVI.

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