Les Big Tech sont confrontées à de nouvelles obligations juridiques alors que Bruxelles répertorie les services soumis à de nouvelles règles


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Certaines des plus grandes entreprises technologiques du monde et plus de 20 de leurs services devront remplir des obligations en vertu de nouvelles lois européennes qui obligeront des sociétés comme Apple et Google à repenser leur façon de faire des affaires et à générer des milliards d’euros de revenus.

La place de marché d’Amazon, l’AppStore d’Apple, WhatsApp de Meta, Facebook et Instagram, ainsi que Search et YouTube de Google font partie de la longue liste de services qui devront se conformer à des obligations visant à permettre une plus grande concurrence pour le secteur en Europe.

Au total, six entreprises, dont Microsoft et TikTok, devront se conformer aux stipulations imposées par la nouvelle loi sur les marchés numériques, qui incluent le partage de données avec leurs concurrents, l’interopérabilité de leurs services avec les applications concurrentes et la liaison avec les concurrents.

La Commission européenne, l’organe exécutif de l’UE, cherche toujours à déterminer si iMessage d’Apple et Bing de Microsoft devraient être qualifiés de services de « contrôleur d’accès » après les refus des entreprises, ont déclaré deux personnes proches du dossier.

Pour être qualifiés de gardiens au titre du DMA, les géants de la technologie doivent avoir un chiffre d’affaires annuel de plus de 7,5 milliards d’euros, une capitalisation boursière supérieure à 75 milliards d’euros et 45 millions d’utilisateurs mensuels actifs dans l’UE, bien que les régulateurs de l’UE aient un pouvoir discrétionnaire sur la désignation au-delà de ces 7,5 milliards d’euros. métrique.

Certaines entreprises se demandent si certains de leurs services relèvent du champ d’application du DMA. Microsoft avait rejeté l’idée selon laquelle Bing devrait être soumis aux mêmes obligations que son plus grand concurrent, Google Search. Apple a également fait valoir qu’iMessage ne dispose pas des chiffres requis pour entrer dans le champ d’application des nouvelles règles et qu’il devrait y échapper.

La Commission se prépare déjà à faire face à des contestations judiciaires lancées par certaines de ces grandes entreprises technologiques, ont déclaré plusieurs personnes connaissant la pensée de l’UE. Les détaillants Amazon et Zalando ont déjà poursuivi Bruxelles en justice pour leurs nouvelles obligations en vertu de la loi sur les services numériques, un texte législatif distinct visant à clarifier la manière dont les Big Tech devraient contrôler Internet. Ces plateformes affirment avoir été injustement ciblées.

La liste des services concernés par les nouvelles règles est intervenue le jour où Margrethe Vestager est devenue candidate officielle à la présidence de la Banque européenne d’investissement. Le commissaire belge Didier Reynders reprendra son portefeuille de concurrence pendant qu’elle prend un congé sans solde de la commission.

De nouvelles obligations pour les entreprises technologiques surviennent également à un moment où leurs actions en Europe sont soumises à une surveillance accrue. Plus tôt cette année, Vestager a menacé de démanteler Google, une première, et l’UE est sur le point de bloquer l’acquisition d’Etraveli par Booking alors que les régulateurs examinent de plus près les accords numériques.



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