Les Belges sont les pires stationnements illégaux d’Europe

Le Belge ignore régulièrement les règles de stationnement. Un automobiliste sur quatre dans notre pays avoue se garer parfois sur la piste cyclable. Une personne sur huit se gare également occasionnellement sur une place de stationnement réservée aux personnes handicapées. Cela fait de nous le pire étudiant d’Europe. « Une verbalisation stricte est le seul remède. »

Selon l’enquête européenne annuelle de la Fondation Vinci Autoroutes, la Belgique se retrouve à une place peu enviable en Europe. Pas moins de 24% des conducteurs belges indiquent s’arrêter ou se garer parfois sur une piste cyclable. Aucun des dix autres pays européens interrogés n’a obtenu un score aussi élevé. De plus, nous faisons encore pire que l’année dernière, où 21% des conducteurs de notre pays avouaient bloquer parfois la piste cyclable avec leur voiture.


« Il n’y a qu’une seule façon de faire prendre conscience aux automobilistes qu’ils doivent laisser la piste cyclable libre : c’est une stricte application », réagit Wies Callens, du Syndicat des cyclistes. « La police de Bruxelles Capitale-Ixelles l’a prouvé. Sous l’impulsion du Conseil du vélo, il a été décidé d’imposer une amende effective à toutes les voitures et camionnettes si elles circulent sur la piste cyclable. Il s’agit d’une infraction au deuxième degré car non seulement vous gênez les cyclistes, mais vous les mettez également en danger. Vous obligez les cyclistes à circuler sur la route, entre les circulations, à une vitesse plus élevée. L’amende est de 116 euros. Cette politique a été introduite avant même le coronavirus, et maintenant vous voyez que les camionnettes se trouvent sur la chaussée et non plus sur la piste cyclable lors du chargement et du déchargement. »


Dans l’enquête, un conducteur belge sur huit déclare se garer occasionnellement sur une place de stationnement réservée aux personnes handicapées. « Les deux infractions témoignent d’un comportement répréhensible, mais c’est affligeant », réagit Stef Wimmels de l’institut Vias. « Les gens disaient : si vous prenez sa place, prenez en charge son handicap. Les personnes autorisées à se garer ici en ont besoin pour arriver à destination. Les places de stationnement sont plus larges pour qu’ils puissent laisser leur véhicule en toute sécurité. Prendre ces places injustement peut les mettre en danger s’ils doivent se garer dans une place « normale ». Il s’agit également d’un délit du deuxième degré.



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