Les baptêmes d’étudiants sales disparaissent des rues, certains même complètement abolis

Les associations étudiantes modifient de plus en plus le contenu des baptêmes étudiants traditionnels. Une poignée d’associations vont même jusqu’à abolir purement et simplement le baptême.

« Nous remarquons que le contenu du baptême a considérablement changé », déclare le président de l’Unifac, Jannes Van Dijck. « Les baptêmes d’une semaine sont raccourcis, les ventes de puits ne se font plus et les baptêmes sont généralement devenus plus inclusifs. » A l’association étudiante Prisma, le baptême consiste à faire connaissance de manière ludique, sans boire d’alcool.

Guides d’inspiration

L’Université des Sciences Appliquées Thomas More et la ville d’Anvers ont récemment développé un certain nombre de guides inspirants pour moderniser les «rituels d’accueil pas toujours tacites». Les guides s’articulent autour de cinq thèmes : responsabilité, limites, transparence, intégrité physique et psychologique et diversité.

Le but des guides est d’organiser des baptêmes qui ne traversent pas les frontières et qui s’inscrivent dans un esprit de construction communautaire. Depuis 2019, toutes les associations étudiantes sont également tenues de signer une charte avec des règles sur ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas. « Mais ce n’est pas toujours la garantie d’un processus sans faille », sonne le guide.

« Aussi pour les étudiants introvertis »

« Il ne s’agit pas seulement d’étudiants ayant des besoins spéciaux », explique Seppe Ceunen, président de l’association étudiante Intermedia. « Cela concerne aussi les étudiants introvertis, par exemple, qui préfèrent se passer d’un baptême classique avec des dompteurs, de la farine et de la bière. »

A Louvain, il y a deux cercles qui ont récemment cessé de baptiser, deux autres avaient déjà abandonné plus tôt. A Malines, une première association avec des baptêmes s’est récemment arrêtée. La fonction de parrain est souvent élargie en remplacement ou une plus grande attention est accordée à la constitution d’équipes. Dans les associations étudiantes de Gand, tous les groupes effectueraient toujours le baptême, mais ils remarquent également un changement de fond clair dans les activités vers plus d’inclusivité.



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