Les avocats des étudiants de Solvay attaquent la VUB en justice : « Les droits de la défense ne sont pas respectés »


Aujourd’hui, 3 étudiants suspendus sur 5 de l’association étudiante Solvay Kring ont rendu visite au vice-recteur de la VUB pour discuter de la raison de leur interdiction de campus. Les conversations donnaient à réfléchir : « On ne sait toujours rien », disent leurs avocats. L’un des avocats a entre-temps intenté une action en justice contre la VUB.

Les étudiants avocats de Solvay Kring restent stoïques mais clairement frustrés. Ils avaient espéré obtenir enfin des éclaircissements vendredi sur ce que leur client avait fait de mal, selon la VUB. Mais il n’y avait pas de réponse. « Nous ne savons rien. Les gens continuent de parler en termes généraux », explique l’avocat Peter De Maeyer, qui a été le premier à entrer en conversation avec un membre du cercle étudiant. À l’intérieur se trouvait le vice-recteur à l’éducation et à la politique étudiante, qui voulait leur parler de la suspension et de ces rapports.

L’avocat Peter De Maeyer après la rencontre avec le vice-recteur.

Pas de réponses

L’université a porté plainte contre eux pour « comportement transgressif de grande envergure ». Selon la VUB, il peut y avoir des « faits criminels ». La plainte porte sur deux viols possibles – lors d’un voyage de ski en février et par un étudiant en droit de première année. Mais pas un mot n’a été dit à ce sujet. « Ils disent seulement qu’il y a des signalements et qu’ils les ont transmis à la police », explique l’avocat Christophe Vangeel. « Mais nos questions sont restées sans réponse. Les droits de la défense ne sont pas respectés ici. Allons-nous intenter une action en justice ? On verra ça ce week-end. »

Le troisième avocat, Bart Verbelen, défend le président du club étudiant. Nous avons appris de bonne source qu’il a entre-temps entamé des poursuites judiciaires contre la VUB. L’université bruxelloise a jusqu’à mercredi pour lever les mesures contre son client, faute de quoi il ira devant le juge des référés. Ce dernier devra alors porter un jugement sur le bien-fondé de la méthode de travail de la VUB. « Mon client veut juste pouvoir suivre une formation de manière normale », explique Verbelen.

Les cinq étudiants ont déjà été bannis du campus jusqu’à la fin du premier semestre en février. La VUB espère avoir plus de clarté d’ici là sur la question de savoir si des infractions pénales ont été commises ou non. Pendant ce temps, les étudiants de Solvay Kring sont harcelés. Par exemple, on nous a dit qu’ils n’osaient plus enfiler leur maillot et leur casquette de club sur le campus pour éviter les injures.



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