Les avocats cessent de défendre le baron de la drogue néerlandais Taghi

Les trois avocats du baron de la drogue néerlandais Ridouan Taghi ont démissionné de la défense. Le principal suspect du vaste processus de liquidation de Marengo se retrouve donc une nouvelle fois sans assistance juridique. Les avocats estiment qu’ils ne disposent pas de l’espace et du temps nécessaires pour présenter une bonne défense, ont-ils déclaré mardi. « Cela ne sert à rien de continuer. Nous ne pouvons pas, en toute bonne conscience, aider notre client car nous ne pouvons pas fournir une défense adéquate.

Michael Ruperti, Arthur van der Biezen et Sjoerd van Berge Henegouwen ont annoncé en juin dernier qu’ils prendraient la relève d’Inez Weski. Elle a été contrainte d’abandonner sa défense après son arrestation en avril. Elle est soupçonnée de participation à une organisation criminelle impliquée dans le trafic international de drogue et le blanchiment d’argent, et d’avoir violé des secrets. Weski aurait partagé des informations de Taghi de l’Institution Extra Sécurisée (EBI) de Vught avec ses contacts dans le monde extérieur. Après une détention provisoire d’environ un mois et demi, elle est à nouveau libre.

Après que les avocats aient pris en charge la défense de Weski, ils ont demandé du temps pour se renseigner sur le long procès, mais le tribunal ne leur a pas accordé ce temps. C’est en partie pour cette raison qu’ils estiment être contrecarrés par le tribunal. « Incompréhensible », estiment les avocats. Ils estiment que, par conséquent, ils « suivent les faits depuis le début et ne peuvent pas défendre Taghi de manière adéquate ».

On ne sait pas exactement comment se déroulera le procès contre Taghi (45 ans). Il a indiqué qu’il ne voulait plus d’avocat et qu’il n’accepterait aucun avocat qui pourrait lui être commis d’office. Les trois resteront à sa disposition pour conseils et conseils quelle que soit l’affaire pénale. Une autre audience est prévue jeudi dans le bunker du tribunal d’Amsterdam-Osdorp.

Ridouan Taghi est le principal suspect du vaste procès de liquidation de Marengo, qui tourne autour de multiples meurtres et tentatives d’assassinat. Une peine d’emprisonnement à perpétuité a été requise contre Taghi. Le tribunal veut rendre sa décision le 27 février de l’année prochaine.

A LIRE AUSSI. Le fils du journaliste policier assassiné Peter R. de Vries révèle le journal de bord secret de son père : « Erreurs et harcèlement de la part du pouvoir judiciaire »



ttn-fr-3