La ministre de l’Environnement, Zakia Khattabi, veut interdire encore plus le plastique jetable, comme les autocollants sur les fruits et légumes ou les emballages en plastique autour des dépliants publicitaires dans les bus. Le ministre Ecolo va plus loin que ce qu’impose l’Europe.
La directive européenne sur le « plastique à usage unique » vise à réduire drastiquement les plastiques à usage unique dans l’UE d’ici 2026. En septembre, cela a conduit à l’interdiction de la vente d’assiettes et de couverts jetables en plastique dans notre pays. Dès l’année prochaine, certains sacs plastiques et gobelets jetables seront ajoutés.
Mais Khattabi veut aller plus loin. Dans une nouvelle proposition, qui a été soumise pour avis aujourd’hui/vendredi à la Commission européenne et à un certain nombre d’organisations intéressées telles que Unizo, Fevia et Bond Beter Leefmilieu, elle mentionne, entre autres, les barquettes ou emballages en plastique utilisés par les food trucks ou d’autres restaurants, les emballages en plastique autour des fruits et légumes qui peuvent être vendus séparément, les autocollants sur les aliments, les confettis et les emballages en plastique autour des dépliants publicitaires dans le bus.
VOIR. L’année dernière, l’Union européenne a introduit une interdiction des pailles en plastique et des cotons-tiges en plastique
Par ailleurs, elle souhaite également interdire les PFAS – substances synthétiques qui servent à rendre le papier et le carton hydrofuges – dans les emballages à usage unique. « Compte tenu de son impact sur notre santé et puisque des alternatives existent sur le marché, il n’est plus justifié » qu’elles soient utilisées, précise-t-elle.
La Commission européenne a normalement son avis prêt fin février. Les propositions finiront sur la table gouvernementale début mars.
Le recyclage a augmenté
Entre 2000 et 2020, le recyclage des emballages en plastique en Belgique est passé de 25 à 45 %, mais la quantité de déchets plastiques est passée de 244 000 tonnes à 369 000 tonnes au cours de la même période. « La soupe de plastique dans les océans augmente d’année en année et nous voyons des microplastiques apparaître partout, même dans notre nourriture et même dans notre sang », explique Khattabi. « Heureusement, il y a une prise de conscience croissante de la nécessité de prendre des mesures contre cette pollution plastique en intervenant à la source. »
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