Pour la dernière fois, « Fantastic Animal Beings 3 » a pu tenir la 1ère place dans les palmarès du cinéma allemand, mais cela va changer cette semaine. Car avec le film Marvel tant attendu « Doctor Strange in the Multiverse of Madness », le mouvement entre en jeu pour les premières positions.
Par Markus Tschiedert
Le deuxième candidat le plus prometteur est la 3e aventure sur « Maya l’abeille ». Sandra Bullock pourrait également s’inquiéter de sa deuxième place dans « The Lost City ».
« Doctor Strange in the Multiverse of Madness » – Le chirurgien aux pouvoirs magiques est de retour
L’HISTOIRE: Le docteur Strange (Benedict Cumberbatch) est étonné quand un homme mort se trouve devant lui qui lui ressemble. America Chavez (Xochitl Gomez) l’a fait venir d’un monde parallèle. Parce que la fille a la clé du multivers, elle peut sauter d’un univers à l’autre. La sorcière Wanda Maximoff (Elizabeth Olsen) veut aussi s’approprier ce pouvoir.
LES ÉTOILES: Benedict Cumberbatch a joué pour la première fois Doctor Strange en 2916 et l’a ensuite joué dans divers Avengers et les dernières aventures de Spider-Man. En attendant il est aussi au cinéma avec « Le monde merveilleux de Louis Wain ». Elizabeth Olsen a également joué son rôle dans plusieurs films « Avengers ».
LE DIRECTEUR: Sam Raimi a réalisé les films Spider-Man avec Tobey Maguire entre 2002 et 2007. Il a commencé sa carrière avec des films d’horreur durs comme « Tanz der Teufel » et « Darkman ».
ÉVALUATION BG : Pour la suite de « Doctor Strange », Raimi et ses stars étaient récemment à Berlin pour booster la hype. En fait, les fans de Marvel obtiennent tout ce qu’ils attendent – et même un peu plus. Une orgie d’effets spéciaux avec des éléments d’horreur et une histoire tordue pour expliquer le multivers. Rapide, mais aussi trop de tout (126 min., gratuit à partir de 12 ans).
« Memoria » – Le son de la semaine
L’HISTOIRE: L’Écosse a laissé la fleuriste Jessica (Tilda Swinton) derrière elle pour commencer une nouvelle vie en Colombie. Un coup l’a réveillée la nuit. Elle veut aller au fond du bruit, mais il semble qu’elle soit la seule à l’entendre.
LES ÉTOILES: Tilda Swinton a joué Master dans le premier film Doctor Strange. Mais les voyages à succès ont tendance à être l’exception pour le Britannique. Elle a enrichi le cinéma d’auteur avec « Orlando », « Susperia » et plus récemment « The French Dispatch ». La Française Jeanne Balibar (« Barbara ») peut être vue dans un autre rôle.
LE DIRECTEUR: Le réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul a remporté la Palme d’or de Cannes 2010 pour Uncle Boonmee se souvient de ses vies passées.
ÉVALUATION BG : Ce que veut réellement ce film reste un mystère. Chaque spectateur doit y répondre s’il ne s’endort pas avant en raison du rythme narratif lent (136 min., gratuit à partir de 12 ans).
« Navalny » – L’adversaire le plus dangereux de Poutine
L’HISTOIRE: Il y a près de deux ans, Alexei Navalny a été victime d’une attaque empoisonnée. La figure de l’opposition russe est secourue à la Charité de Berlin, et il s’avère que la toxine doit provenir des services secrets russes. Néanmoins, après avoir récupéré, il décide de retourner à Moscou, où il est immédiatement arrêté.
L’ÉTOILE: Alexei Navalny est un avocat de profession qui a découvert les premiers cas de corruption en 2011. Il s’est lancé en politique et s’est ainsi érigé en adversaire de Poutine. Il a été traîné au tribunal encore et encore. En 2021, Navalny a été condamné à plusieurs années de prison.
LE DIRECTEUR: Le Canadien Daniel Roher s’est déjà fait un nom en tant que réalisateur de documentaires avec « Once Were Brothers ».
ÉVALUATION BG : Malgré ou justement à cause de son travail documentaire, « Navalny » ressemble à un thriller. Extrêmement excitant de voir comment les faits vous sont à nouveau transmis. En même temps, on est consterné par le manque de scrupules et le mépris de l’être humain avec lesquels on agit au Kremlin (99 min., gratuit à partir de 12 ans).
Le film spécial : « Quand Susan Sontag était assise dans le public »
L’HISTOIRE: En 1971, l’élite de la scène artistique new-yorkaise se réunit pour discuter du mouvement des femmes dans un panel. 50 ans plus tard, la situation scénique de l’époque est reconstituée et ce qui s’est passé dans la société depuis lors est discuté dans les coulisses.
LES ÉTOILES: Heike-Melba Fendel (« Heil ») Saralisa Volm (« Königskinder »), Luise Helm (« Fikkefuchs ») jouent certaines des militantes des droits des femmes de l’époque, mais s’expriment à nouveau sous leurs vrais noms sur les sujets.
LE DIRECTEUR: Rolf Peter Kahl (« A Thought of Ecstasy ») a non seulement mis en scène le tout, mais est également le seul homme assis entre les femmes à provoquer des déclarations patriarcales.
ÉVALUATION BG : Un film expérimental qui dépasse nos habitudes de visionnage habituelles. Un mélange de long métrage et de documentaire, qui là encore ressemble à du théâtre filmé. Une sauce intellectuelle s’en dégage, qui n’apporte malheureusement rien de nouveau (86 min., libre dès 12 ans).
Cinéma pour enfants : « Maya l’Abeille 3 – Le Royaume Secret »
L’HISTOIRE: Réveil printanier sur la prairie de coquelicots. Pendant que les autres abeilles dorment encore, Maya et Willi ont hâte de voler dehors. Ils rencontrent une fourmi qui veut sauver son peuple et lui confie une balle de valeur. Une petite reine en sort bientôt et des coléoptères bruyants agressifs la poursuivent.
LES ÉTOILES: Theresa Zertani est une jeune artiste de doublage berlinoise qui parlait déjà Maya l’abeille dans le dernier long métrage. Le rappeur Jan Delay est également de retour en tant que voix de Willi. Emila Schüle (« belle ») et la chanteuse Sasha parlent le méchant coléoptère.
LES DIRECTEURS: Alexs Stadermann a déjà réalisé les deux premiers longs métrages sur « Maya l’abeille 2 ». Le co-réalisateur a débuté sa carrière comme animateur chez Disney (« The Jungle Book 2 »).
ÉVALUATION BG : La nouvelle aventure à l’écran n’a plus grand-chose à voir avec les livres pour enfants de l’inventeur de « Biene Maja » Waldemar Bonsels, mais elle est à nouveau basée sur la populaire série de dessins animés télévisés des années 70. C’est le même esprit qui anime aujourd’hui plusieurs générations (88 min., libre dès 12 ans).