1/3 Les soldats polonais célèbrent dans la rue après la libération de Breda, le 30 octobre 1944 (photo : Archives municipales de Breda)
30 octobre 1944. Les Allemands disparaissent en masse de la scène. Cela permet aux libérateurs alliés de réaliser à nouveau des gains territoriaux significatifs. Des dizaines de milliers de Brabanders sont aujourd’hui libérés. Le problème est que les troupes allemandes occupent de nouvelles lignes et ne les quittent pas vraiment.
À l’automne 1944, la majeure partie du Brabant est libérée. Il y a eu de nombreuses victimes et d’importants dégâts. Sur Omroep Brabant, vous pouvez lire chaque jour ce qui s’est passé il y a exactement quatre-vingts ans.
Pendant la nuit et tôt le matin, les retraits allemands ont lieu partout. L’ennemi préfère se déplacer dans le noir. Ils se déplacent vers les rivières Dintel et Mark et creusent à nouveau.
Il ne reste plus beaucoup de troupes allemandes. Leur puissance de combat a également diminué, mais ils restent un ennemi avec lequel il faut compter. On estime qu’il reste encore environ 15 000 soldats allemands dans le Brabant occidental.
Fêtes
Les troupes alliées libèrent des localités comme Oosterhout, Halsteren et atteignent Sprang Capelle et Waalwijk. Les libérateurs se retrouvent partout dans des cérémonies et des festivités spéciales.
C’est ainsi que les Polonais vivent un moment officiel à Breda. Le général polonais Stanislaw Maczek est officiellement reçu par le maire Bartholomeus van Slobbe. Il fait de tous les libérateurs des citoyens d’honneur de la ville et les remercie d’avoir épargné Breda. Mais les Polonais doivent continuer.
Des membres de la 1re Division blindée polonaise libèrent Teteringen et Prinsenbeek. Ils se concentrent ensuite sur la route principale menant à Moerdijk. Cette route traverse la rivière De Mark, près de Nieuwe Veer. C’est juste au sud du dernier carrefour de Zonzeel. Il y a un pont sur la route principale.
Débris
Juste avant que les Polonais n’atteignent le pont routier, les Allemands le font sauter. Mais cela arrive mal. Les soldats polonais découvrent qu’ils peuvent traverser les débris.
Cela fait des Polonais les premiers libérateurs capables de former une petite tête de pont sur la rive nord du Mark. Stratégiquement d’une grande importance car il se trouve dangereusement proche des ponts de Moerdijk, à peine à 10 kilomètres. Les Allemands le constatent également avec une grande horreur.
L’ingénieur polonais part travailler à Nieuwe Veer pour construire un bon pont pouvant transporter des chars. Les Polonais envoient des renforts : le 8e bataillon d’infanterie surnommé « Les Chemises de Sang ». Pendant ce temps, les Allemands de Langeweg tirent sur la zone proche du pont. En retour, ils reçoivent des obus de char.
Américains à Oudenbosch
Les Américains libèrent Etten et Leur, Hoeven et Oudenbosch. Ces villages ont subi relativement peu de dégâts et la résistance allemande a été minime. Les Allemands ont épargné la basilique monumentale d’Oudenbosch.
Les Américains veulent eux aussi franchir le cap. Mais dès que les « Timberwolves » apparaissent sur les berges de la rivière près de Standdaarbuiten, les Allemands font immédiatement sauter le pont. Les libérateurs ne peuvent guère faire plus que patrouiller et élaborer un plan pour traverser.
A Roosendaal, les Allemands aussi mettent fin à leur journée. Ils font sauter négligemment le pont sur le Watermolenbeek sur le Quai et disparaissent comme un voleur dans la nuit.
Lorsque les ours polaires britanniques arrivent au cours de leur avancée nocturne, ils ne rencontrent aucune résistance. Les bombardements d’artillerie prévus sur les positions allemandes sont annulés. La libération facile de Roosendaal est une histoire complètement différente des combats intenses qui l’ont précédée, comme autour de Vinkenbroek.
Tombes de campagne
Les témoins silencieux sont éparpillés dans les prairies, le long des routes et dans les jardins : au moins 76 tombes britanniques et 55 allemandes. Au moins 45 habitants de la municipalité sont morts des suites des violences.
Après Roosendaal, les ours polaires avancent en douceur vers Oud-Gastel et Kruisland. Mais entrer dans Stampersgat n’est pas possible. Il y a là une position allemande qui doit protéger les troupes à Steenbergen et Welberg et qui tire sur tout le monde. Une partie de la zone a été inondée.
Pendant ce temps, les Allemands renforcent le pont de Moerdijk. De l’artillerie supplémentaire, notamment antiaérienne, est positionnée autour des ponts. Ils veulent protéger les troupes en retraite contre les attaques (aériennes) alliées.
Liessel à nouveau occupé
Les Allemands continuent de réaliser des gains territoriaux à Peel. Neerkant a été libéré et à nouveau occupé. Les Écossais qui ont été appelés pour aider à voir au premier jour que les Allemands ont repris Liessel entre leurs mains.
Le quartier général de la division écossaise déménage à Someren. Ils veulent être aux commandes pour empêcher une nouvelle avancée vers Asten. Les Écossais commencent à ratisser la zone et les maisons à l’ouest et au nord de Liessel.
Mais dans l’après-midi, une lourde contre-attaque allemande s’ensuit soudainement. Ils étouffent les Écossais avec des troupes supplémentaires. En fin d’après-midi, les Allemands repartent à l’offensive. L’artillerie répond à cette attaque, puis elle se termine rapidement.
Breda et les Polonais entretiennent des liens chaleureux depuis la libération. Un mini-documentaire impressionnant et d’actualité a récemment été réalisé à ce sujet pour le compte de l’ambassade de Pologne.
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