Les agriculteurs répriment les nouveaux projets d’engrais du ministre Wiersma


Les projets de la ministre de l’Agriculture Femke Wiersma (LVVN) pour lutter contre la crise du fumier déçoivent de nombreux agriculteurs. Le groupe d’intérêt ZLTO est également très préoccupé. « Des mesures douloureuses sont nécessaires, mais en combinaison avec de la perspective », déclare le président du conseil d’administration Wim Bens.

Selon Bens, la lettre sur le fumier est une gifle pour de nombreux éleveurs. Non seulement parce que de nombreux membres du BBB auraient pu s’attendre à quelque chose de différent, mais surtout parce que toutes les mesures proposées ne résolvent pas le problème aigu.

« Tout se joue sur le long terme. »

« Il n’y a pas de point idéal à court terme. La ministre se concentre sur des innovations telles que RENURE (concentrés minéraux) et nous en sommes bien sûr très satisfaits. En outre, elle souhaite se concentrer sur une nouvelle exception en Europe pour être autorisée épandre davantage de fumier à partir de 2026. Mais tout cela s’inscrit dans le long terme. »

Il n’y a donc pas de perspective à court terme, ce qui, selon Bens, est désastreux pour le soutien. En outre, il faut simplement éviter que des centaines d’agriculteurs ne fassent faillite. Dans ses projets, Wiersma parle également d’augmenter les exportations de fumier, mais cela n’est pas non plus facile à réaliser. « Des sites de traitement du fumier peuvent être désignés à un rythme accéléré dans la province pour traiter, valoriser et exporter le fumier. On ne sait tout simplement pas comment le ministre souhaite réaliser ces sites. »

« Le nombre d’animaux dans le Brabant diminue. »

Lorsqu’on lui demande si moins d’animaux n’est pas simplement la meilleure solution pour un excédent de fumier, Bens répond que cette solution est déjà à l’étude. « Le nombre d’animaux dans le Brabant diminue, donc la production de fumier diminue automatiquement. Le problème aigu du fumier est dû au fait que moins de fumier peut être épandu sur les prairies en raison des nouvelles normes de qualité de l’eau. »

La réduction du nombre d’animaux décidée par le ministre a jusqu’à présent consisté à rogner sur les droits des animaux lors de la vente de l’entreprise. Le nouveau propriétaire pourra alors garder moins d’animaux. Pour les bovins, cela implique un écrémage de 30 pour cent, pour les porcs de 25 pour cent et pour les volailles de 15 pour cent. Bens a de gros problèmes avec ça.

« De cette manière, un secteur innovant et à l’avant-garde est encore puni. »

« Ce qui est triste, c’est que des mesures supplémentaires, par exemple pour les poulets, ne contribuent pas, dans l’ensemble, à une meilleure qualité de l’eau. Près de 100 pour cent de tout le fumier de volaille est acheminé vers une usine de biomasse. Celui-ci ne finit pas dans le sol ou dans l’eau. tout cela fait un secteur innovant. Ceux qui sont en tête sont toujours punis.

Chaque catégorie d’animaux possède son propre plafond de fumier. Les éleveurs de porcs et de poulets se situent en dessous de ce seuil depuis des années. Le fait que ces agriculteurs soient désormais eux aussi frappés par une telle mesure ne leur semble pas juste. Ces agriculteurs ont également récemment pris des mesures de grande envergure et ont donc réalisé des investissements pour réduire leurs émissions.

Ce que Wiersma n’a pas voulu clarifier vendredi, c’est l’introduction d’une norme pour les prairies. Il a été convenu avec Bruxelles que l’élevage laitier serait basé sur le territoire d’ici 2032. Cela signifie qu’un agriculteur doit disposer de suffisamment de terres (de pâturages) pour pouvoir épandre tout le fumier produit. Une norme relative aux prairies, avec un nombre maximum d’animaux par hectare, peut y contribuer.

Son prédécesseur, l’Adema, souhaitait introduire une telle norme. Les agriculteurs s’y opposent catégoriquement, car les terres ne sont pas toujours disponibles. Et l’alternative est qu’il faut se débarrasser des animaux. L’accord agricole âprement disputé a échoué, entre autres choses, à cause de la norme relative aux prairies. Wiersma ne sait pas encore si elle souhaite s’engager dans cette voie et souhaite d’abord examiner de plus près les conséquences économiques et spatiales.

« La concurrence sur le marché foncier est trop féroce. »

Bens prévient qu’une norme relative aux prairies serait un coup fatal pour de nombreux agriculteurs brabançons. « Dans le Brabant central et oriental, les entreprises ont certainement moins de terres à exploiter. Les (jeunes) agriculteurs ne sont pas financièrement en mesure d’acquérir beaucoup de terres à court terme. La concurrence est trop féroce pour cela sur le marché foncier. »

Ces projets de fertilisation ont donc pratiquement dissipé les inquiétudes. Car avec la volonté de faire modifier la directive sur les nitrates à Bruxelles et de réduire le nombre d’animaux grâce à des systèmes de bouchons et d’écrémage lors des ventes, la question reste de savoir si les Pays-Bas pourront rester en dessous du plafond de fumier fixé pour 2025.

« Nous pouvons parler avec le secteur, y compris sur des mesures douloureuses ».

Car si, malgré tous les plans, cela ne fonctionne pas, il ne reste qu’une remise générique. Chaque entreprise devra alors se débarrasser des animaux. Une chose à laquelle les éleveurs ne devraient pas penser. Malgré ce nuage noir, Bens reste positif. « Je vois que ce ministre le veut vraiment et fait de gros efforts. Il est également possible de discuter avec le secteur d’une sortie de la crise du fumier, même si des mesures douloureuses sont nécessaires. Mais en combinaison avec une nouvelle perspective. »

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