Les agriculteurs prennent les choses en main avec la rénovation de Drostendiep : « Unique aux Pays-Bas »

Nouvelle nature à proximité ou sur les terres agricoles : c’est un scénario qui peut provoquer des tensions. Ce n’est pas le cas du réaménagement du Drostendiep entre Zweeloo et Erm. Ici, ce sont les agriculteurs qui ont pris la tête du développement de la nature dans cette région. Le monde à l’envers ou le bon sens intelligent ?

Comme tant de cours d’eau de la Drenthe, le Drostendiep a dû se consacrer à l’agriculture dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. De ce fait, le cours d’eau est interrompu ici et là, en partie comblé et redressé ici et là pour favoriser un écoulement rapide des eaux. Parce que c’est ce qui compte pour les agriculteurs. Un tournant a eu lieu en 2014, lorsque de fortes pluies ont provoqué des inondations.

Les agriculteurs ont alors décidé de se tourner vers l’Office des eaux pour trouver une solution. Peu à peu, la province et Natuurmonumenten se sont également impliqués. Là où au départ une fonction de stockage d’eau était le point de départ, après des années de planification, 300 hectares de nouvelle nature ont été créés. « La province a encore une tâche à accomplir dans le cadre du Nature Network Nederland (NNN) », déclare Geert Smits, producteur laitier et président du groupe de projet.

Comme indiqué, les agriculteurs impliqués dans la sous-zone de Broeklanden (dont ils sont propriétaires fonciers) sont eux-mêmes responsables de la gestion de la nature. De cette façon, ils font d’une pierre deux coups, selon Smits et son collègue agriculteur Robert Pierik. Lorsqu’il pleut, les nuisances restent limitées et le territoire est préservé pour les agriculteurs.

Smits : « Supposons qu’une zone marécageuse ait été choisie, comme le Geeserstroom. En tant qu’agriculteur, vous ne pouvez plus rien faire avec le sol. » Par exemple, une zone extrêmement humide nécessite l’achat d’autres équipements plus lourds.

C’est pourquoi le groupe a préconisé une zone pour les oiseaux des prés. Par exemple, les animaux peuvent être broutés. Il y a des frais de gestion (y compris la tonte). Pierik : « En revanche, la gestion doit donner des résultats. Des couples reproducteurs doivent être présents sur le territoire d’ici six ans. » Selon Pierik, le partenariat entre les parties impliquées est unique aux Pays-Bas. « Ils nous ont même rendu visite depuis la Frise pour voir comment nous faisons les choses ici », sourit-il.

Le projet concernant l’approche du Drostendiep couvre trois sous-zones. Du nord au sud, ce sont le Westerstroom, le Huismates et le Broeklanden. Au nord, la province et Natuurmonumenten ont déjà procédé à quelques ajustements de la zone. Des achats de terrains y ont été effectués depuis les années 1990.

Selon Eric Mengveld de Natuurmonumenten, la couche supérieure du sol sera enlevée. L’appauvrissement assure une croissance végétale variée. La végétation existante sera davantage éliminée et les fossés seront rendus moins profonds. La zone devient à nouveau plus humide. Le ruisseau est en outre pourvu d’une passe à poissons.

La plus grande intervention a lieu au milieu : les Huismates. Le fossé (Boksloot) qui traverse la zone sera en partie comblé et une nouvelle voie navigable sinueuse sera construite sous le nom de Nieuwe Drostendiep en direction du Verlengde Hoogeveense Vaart près d’Erm. Seule la partie autour de Havezathe De Klencke ne sera pas abordée en raison de l’évacuation des eaux nécessaire à cet endroit.

La partie qui sera bientôt entretenue par les agriculteurs (Broeklanden) devra attendre le plus longtemps de nouveaux virages dans le cours d’eau. Selon le chef de projet Tjeerd Dijkstra de l’Office des eaux de Vechtstromen, l’achat de 10 hectares de terres agricoles est encore nécessaire. « Les discussions avec ces partis sont toujours en cours. » Le nouvel itinéraire a déjà été tracé au crayon sur la carte.



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