Les affaires Leao et Skriniar et ces procureurs sont devenus un fléau

Les transferts doivent garder des ressources dans le foot, s’ils vont dans les poches des agents tout change

Leao est-il prêt pour le renouvellement ou est-il prêt à quitter Milan ? Hier la Gazzetta a rendu compte d’un écueil dans l’interminable feuilleton de son contrat, tandis que le club des Rossoneri a précisé qu’il n’y a pas de ralentissement. Au contraire. La négociation menée par Maldini et Massara se poursuivrait avec les difficultés connues, mais avec la volonté et l’espoir de la clore enfin. Après avoir dit que notre journal serait ravi si le joueur décidait de signer à Milan, qui l’ont valorisé au point d’en faire une star, en réalité, la Gazzetta s’intéresse surtout à souligner que le moment est venu de se pencher sur la question. des procureurs, leur pouvoir écrasant et comment le football est maintenant souvent à leur merci.

L’affaire Leao est très similaire à l’affaire Skriniar. L’Inter croyait également au renouvellement jusqu’à ce que le Slovaque signe pour le PSG à la place. Un comportement irrespectueux du maillot qu’il porte encore, du brassard de capitaine qu’il a eu l’honneur de porter, de la passion et de l’affection des supporters de l’Inter : ils l’ont acclamé dans le vain espoir que ces sentiments feraient le pont entre la riche offre Nerazzurri et celui pharaonique des Qataris à Paris. On dira que c’est le football, ce sont les valeurs, c’est la réalité. Faire appel à un monde qui n’existe plus ne sert à rien : s’il se passe bien, on ne risque que de se donner l’air naïf.

Disons-le donc d’une autre manière, plus concrète. Mais pourquoi les clubs qui investissent des millions d’euros dans un footballeur ne pourraient-ils pas être indemnisés au moment de la séparation, peut-être après avoir été emportés par des procureurs peu scrupuleux ? Est-ce un problème à traiter au sein de l’Union européenne ? Eh bien, les ligues, les fédérations nationales et l’UEFA y sont confrontées. Car désormais, le fléau des nombreux procureurs sans scrupules et improvisés crée d’énormes dégâts, notamment dans des championnats, comme celui d’Italie, aux prises avec une profonde crise de revenus devenue une urgence. En effet, alors que le transfert d’argent d’un club à un autre lors d’une transaction marchande fait que ces ressources restent dans le système du football, l’argent versé dans les poches de ces insatiables aventuriers fait sortir des ressources du système. Cela n’enrichit que les procureurs, pas les clubs. Pas le football, qui s’épuise à la place.

Combien d’argent placé dans les comptes courants des procureurs pourrait être réinvesti dans les secteurs jeunesse, dans les infrastructures, dans l’amélioration globale du système ?

L’Inter et Milan devraient prendre les devants dans cette bataille, avec nos autres clubs les plus importants, plutôt que de discuter avec la Gazzetta si un titre est bon ou non. Les clubs doivent avoir une vision, pas toujours agir sous le diktat de besoins urgents. Ils doivent avoir des objectifs, pas des cibles. Notre journal sur le problème des procureurs (tous ne sont pas si clairs, heureusement qu’il y en a de bons et d’honnêtes) est prêt à faire sa part. Sans la prétention de vouloir donner des cours. On laisse ça aux moralistes beaucoup au kilo, qui ont le dos droit le matin et appellent peut-être le soir pour recommander leur femme.



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