Les actions européennes augmentent alors que les investisseurs sont stimulés par la spéculation chinoise


Les actions européennes ont commencé la semaine avec de petits gains alors que les marchés spéculaient que la Chine assouplirait sa position stricte de zéro-Covid, même si Pékin a insisté sur le fait que ses mesures intransigeantes resteraient en place.

Le Stoxx Europe 600 régional a augmenté de 0,3% lundi matin après avoir terminé la semaine dernière en hausse de 1,3%, les investisseurs pariant qu’un changement de politique serait un coup de pouce pour les actions minières. Le FTSE 100 était plat.

Les investisseurs ont bien accueilli les données économiques allemandes meilleures que prévu. La production industrielle a augmenté de 0,6% en glissement mensuel en septembre, mieux que la baisse de 0,8% attendue par les économistes interrogés par Reuters. Même ainsi, Franziska Palmas, économiste chez Capital Economics, a soutenu que la plus grande économie d’Europe plongerait dans une « profonde récession » au cours de la nouvelle année.

Les actions chinoises ont fortement augmenté, avant de réduire leurs gains, car le gouvernement chinois a déclaré qu’il n’y aurait aucun changement à ses mesures strictes de prévention de Covid-19. Le nombre quotidien d’infections à Covid en Chine a atteint samedi un sommet en six mois de 4 420, selon les données officielles.

L’optimisme survient quelques jours après que le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré que la Chine avait accepté d’autoriser les résidents étrangers à accéder au vaccin Covid de BioNTech.

Les exportations chinoises ne se sont également contractées que de 0,3% en octobre par rapport à la même période un an auparavant, bien en deçà des prévisions des économistes d’une expansion de 4,5%.

L’indice Hang Seng de Hong Kong a augmenté de 2,5%, tandis que le CSI 300 chinois a augmenté de 0,2%. Ailleurs en Asie, le Topix japonais a augmenté de 1 % et le Kospi sud-coréen de 0,9 %.

Emmanuel Cau, stratège actions européennes chez Barclays, a déclaré qu’une « réouverture rapide et large [in China] semble hautement improbable », mais qu’« il pourrait y avoir des raisons pour que les autorités deviennent plus favorables à la croissance en 2023, ce qui pourrait changer la donne pour les marchés ».

Les contrats à terme suivant l’indice de référence S&P 500 de Wall Street ont quant à eux chuté de 0,4% et ceux suivant le Nasdaq 100, riche en technologies, ont perdu 0,5%. La semaine dernière, le Nasdaq a chuté de 5,6% dans sa plus forte baisse depuis fin janvier, tandis que le S&P a enregistré sa plus forte baisse hebdomadaire depuis fin septembre, en baisse de 3,4%.

Les analystes de Goldman Sachs ont réduit vendredi leurs prévisions de croissance du bénéfice par action du S&P 500 pour 2023 à 0% contre 3% à la suite d’une saison de publication de rapports « décevante » au troisième trimestre pour les plus grandes entreprises américaines.

Les économistes de la banque s’attendent à ce que la croissance réelle du produit intérieur brut américain ralentisse de 1,9% en 2022 à 1% en 2023, attribuant une probabilité de récession de 35% au cours des 12 prochains mois. Dans un tel scénario, le bénéfice par action du S&P 500 pourrait chuter de 11%, a déclaré Goldman Sachs.

Sur les marchés des obligations d’État, le rendement du Trésor à deux ans a ajouté 0,04 point de pourcentage à 4,69 %, tandis que le rendement à 10 ans a augmenté de 0,05 point de pourcentage à 4,16 %.



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