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Les actions chinoises ont mis fin à une séquence de trois jours de victoires consécutives, l’engagement du Premier ministre du pays d’apporter un soutien « plus énergique » de l’État au marché ne s’étant pas traduit par des mesures concrètes pour soutenir les cours des actions.
L’indice de référence CSI 300 des actions cotées à Shanghai et Shenzhen a clôturé en baisse de 0,3 pour cent vendredi après avoir enregistré des gains de près de 4 pour cent au cours des trois séances précédentes, tandis qu’à Hong Kong, l’indice Hang Seng China Enterprises a chuté de 2 pour cent.
Les actions de la Chine et de Hong Kong, qui accusaient un sérieux retard par rapport à leurs homologues mondiales depuis juillet, se sont redressées plus tôt cette semaine après que Li Qiang, le Premier ministre du pays, a appelé à « des mesures plus énergiques et plus efficaces pour stabiliser le marché et renforcer la confiance ».
Mais les commerçants et les stratèges ont déclaré que le regain de confiance qui en a résulté s’est atténué en l’absence de preuves solides démontrant que les autorités prenaient des mesures significatives pour correspondre aux affirmations de Li.
« Il y a un peu de théorie des jeux en jeu », a déclaré Mohammed Apabhai, responsable de la stratégie commerciale en Asie chez Citigroup. « Les décideurs politiques font une annonce, le marché se redresse en prévision de ces mesures, ce qui pourrait potentiellement alléger la pression sur les décideurs politiques pour qu’ils fassent quelque chose de plus grand. Il faudrait probablement une liquidation plus importante et plus violente pour susciter une action politique sérieuse.
« En ce moment, je pense que les gens qui ont acheté [Chinese equities] au cours des trois derniers jours, ils pourraient être contraints de vendre à nouveau », a-t-il ajouté. « Même si je suis probablement le moins baissier que j’ai été au cours des trois dernières années, ce n’est toujours pas le moment. »
Ces chutes sont également survenues après que les stratèges de Morgan Stanley ont réduit leurs prévisions sur 12 mois pour l’indice MSCI Chine des cotations mondiales chinoises de 60 à 53, ce qui correspond au niveau de clôture de l’indicateur de jeudi et rompt avec les attentes d’autres banques d’investissement de Wall Street concernant un rallye démesuré. cette année.
L’appétit des investisseurs mondiaux pour les actions chinoises a été mis à rude épreuve depuis juillet, lorsque les promesses des plus hauts dirigeants d’un soutien politique économique plus substantiel ont été sapées par une série de défauts dans le secteur immobilier, ce qui a incité la quasi-totalité des capitaux étrangers afflués vers le marché boursier chinois. l’année dernière pour refluer.
Les stratèges de Morgan Stanley ont déclaré que l’endettement non résolu auquel sont confrontés les promoteurs chinois, le vieillissement de la population et la baisse des prix à la consommation, « ainsi que la dynamique mondiale multipolaire complexe » maintiendraient probablement les valorisations des actions chinoises « à des niveaux relativement bas à l’avenir ».
Ces prévisions à la baisse contrastent avec celles d’autres grands prêteurs occidentaux, dont beaucoup prévoient une reprise importante du marché chinois en 2024. Goldman Sachs prévoit que l’indice MSCI Chine terminera l’année à 63, soit une hausse d’environ 20 % par rapport à son niveau actuel. .
Les pertes de vendredi font suite à une décision prise jeudi par les législateurs américains de présenter une législation pour empêcher certaines sociétés chinoises de biotechnologie de conclure des contrats avec le gouvernement fédéral américain.
Parmi les plus grands perdants vendredi à Hong Kong figuraient WuXi Biologics et WuXi AppTec, en baisse d’environ 18 pour cent et 16 pour cent respectivement, après avoir été nommées dans le projet de loi.