Les accidents mortels dans le secteur de la construction, comme à Lochem, sont plus fréquents. De nombreux chantiers de construction ont des sous-traitants qui font appel à des travailleurs migrants. Cela conduit souvent à des problèmes de communication sur le terrain. De plus, il y a du personnel qui n’est pas correctement formé.
Selon le directeur Hans Crombeen de FNV Bouw, peu de choses ont changé ces dernières années. « On constate que beaucoup de sous-traitants sont encore utilisés sur les chantiers. Cela implique parfois quinze à vingt ouvriers. Les grandes entreprises du BTP font quelque chose pour donner des consignes de sécurité à leur personnel, mais cela ne s’applique pas à toutes les personnes embauchées. »
Crombeen affirme que les grutiers se plaignent depuis des années de situations dangereuses. « Cela concerne principalement la personne qui est sur le terrain et qui doit donner des instructions. La communication et la formation de ces employés sont carrément médiocres. C’est vraiment un gros problème. »
FNV Bouw s’engage depuis un certain temps déjà en faveur d’une certification pour les personnes d’en bas. Jusqu’à présent sans succès. « Un grutier doit avoir les bons certificats, mais pas celui qui est au sol. N’importe qui peut faire ce travail, vous n’avez pas besoin de papiers. »
Un Polonais et un Belge ont été tués mercredi dans un accident survenu sur un pont à Lochem, en Gueldre, a rapporté l’Inspection du travail. Dans la commune, une partie d’un pont en construction s’est effondrée. Deux personnes ont également été blessées.
L’Inspection du travail a ouvert une enquête pénale. C’est courant dans ce genre de situations. Les détectives du service d’enquête spécial de l’inspection ont ouvert l’enquête. Ils le font sous la direction du ministère public.
En 2022, 40 décès au travail sont survenus
Les chiffres de l’Inspection du travail montrent qu’en 2022, environ 2 317 personnes ont été blessées dans des accidents du travail. En outre, quarante personnes sont mortes. Cela concerne 27 victimes pour 100 000 emplois. Le plus grand nombre d’accidents pour 100 000 emplois se sont produits dans les secteurs des services d’eau et de gestion des déchets, de la construction, de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la fabrication. Le nombre d’accidents pour 100 000 emplois a augmenté dans tous les secteurs. L’inspection indique qu’il n’y a pas encore de nouveaux chiffres pour 2023.
« Mais ce que nous constatons, c’est que les problèmes du secteur de la construction sont particulièrement visibles », déclare un porte-parole. « Nous vérifions dans toutes sortes de secteurs si les gens travaillent de manière saine et sûre. Nous vérifions également le travail illégal, par exemple. Et de nombreux sous-traitants sont actifs sur les chantiers de construction. »
L’Inspection du travail s’efforce de lutter contre les abus en effectuant activement des inspections. « Nous recevons également chaque année dix mille signalements de toutes sortes de secteurs. Cela peut concerner des travaux dangereux en hauteur, mais aussi des sous-paiements », explique le porte-parole.
L’association professionnelle Bouwend Nederland n’a pas été en mesure de répondre aux questions.