J’utilise toujours The Band comme exemple de ma propre carrière. Quand je cherchais mon premier contrat de disque, les gens ne savaient pas comment me commercialiser parce que mon son ne rentrait pas dans une case. Mais The Band, ils ont joué un peu de tout. Je me souviens de la sortie de Music From Big Pink. On ne pouvait pas classer la musique du groupe, mais elle était très organique – un peu de country, un peu de racines, un peu de montagne, un peu de rock – et au niveau du chant et des harmonies, ils ne ressemblaient à personne d’autre.
Lorsqu’ils accompagnèrent Bob Dylan lors de sa tournée de 1966 sous le nom de The Hawks, ce furent les plus beaux moments du rock’n’roll. Le groupe a permis à Dylan de devenir plus polyvalent sur le plan stylistique. Il s’est éloigné des chansons lourdes et métaphysiques de Blonde On Blonde et a plutôt écrit de petits morceaux sympas.
Vous ne pouvez pas reprendre leurs chansons – qui pourrait imiter la voix incroyablement haute de Richard Manuel ? – mais nous avons essayé. Chaque fois que nous nous asseyions ensemble et chantions, quelqu’un grattait inévitablement une version de « The Night They Drove Old Dixie Down ».
Ce type qui dit que son amant vient de le quitter et qu’il est totalement dévasté
Ma chanson préférée était « It Makes No Difference » de Northern Lights – Southern Cross. Le sentiment derrière tout cela est si déchirant et la performance est si honnête. Ce type qui dit que son amant vient de le quitter et il est totalement dévasté.
Vous vous sentez triste quand vous voyez « The Last Waltz », malgré la merveilleuse musique. La mort de Richard Manuel a été véritablement tragique. Plus tard, j’ai rencontré personnellement Garth Hudson ; il a joué sur une démo que j’avais faite au milieu des années 80. Un homme très calme, très gentil. Et il a joué comme un ange.