L’enquête sur la corruption de cardiologues se concentre sur les appareils cardiaques allemands


L’enquête sur la corruption des cardiologues de l’hôpital de Zwolle Isala se concentre sur des dispositifs cardiaques électroniques implantables coûteux. Depuis l’automne 2020, le ministère public enquête sur les paiements d’un vendeur allemand de DAI et de stimulateurs cardiaques. La justice soupçonne le fabricant Biotronik d’avoir versé des millions de pots-de-vin à des médecins spécialistes. C’est ce que montrent les recherches de CNRC en collaboration avec l’hebdomadaire allemand Le Spiegel.

La plupart des défibrillateurs implantables (DAI) aux Pays-Bas sont placés à l’hôpital de Zwolle. Il est considéré comme un centre d’expertise, mais au sein du groupe professionnel, le nombre élevé d’implants à Zwolle suscite des discussions. Les patients de Zwolle sont plus lourds et plus âgés et ont plus souvent que la moyenne un appareil dans leur corps à titre préventif.

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Les superviseurs, le ministère de la Santé, du Bien-être et des Sports et les assureurs-maladie se demandent depuis un certain temps si les cardiologues ne décident pas d’implanter trop rapidement. Selon les critiques, les risques sanitaires sont sous-estimés.

Il y a d’importants intérêts financiers en jeu. Chaque année, environ 6 000 DAI sont installés dans tout le pays, l’équipement coûtant à lui seul 130 millions d’euros. Après un implant, une assistance au patient doit être disponible 24h/24 et 7j/7.

Seuls quelques fabricants fournissent les DAI, qui stabilisent le rythme cardiaque comme un défibrillateur avec des décharges électriques. Les assureurs-maladie semblent n’avoir aucune idée des différences de coût entre les marques et ne savent pas quels appareils les médecins néerlandais choisissent. En effet, les hôpitaux déclarent les appareils dans le cadre d’un traitement chirurgical général.

Reprise sur les maisons

Biotronik, une entreprise familiale allemande avec une filiale à Nimègue, a déjà été discréditée par des pots-de-vin versés à des cardiologues. Aux États-Unis, il a plus souvent pris des dispositions pour soudoyer des cardiologues, par le biais de voyages de luxe et de grosses sommes d’argent pour de fausses séances d’entraînement, des postes de conseiller fictifs vides et des conférences lors de conférences. Le règlement du dernier million date de juillet de cette année.

Le ministère public a saisi les domiciles d’au moins cinq médecins spécialistes, dont trois électrophysiologistes expérimentés dans l’implantation de stimulateurs cardiaques et de DCI. Les cardiologues sont soupçonnés d’avoir perçu 3,2 millions d’euros d’avantages injustement obtenus. Les paiements auraient été effectués sur plusieurs années par l’intermédiaire d’entités étrangères. L’OM soupçonne le cardiologue Peter Paul D. d’avoir le plus profité des pots-de-vin. Il aurait perçu à tort 1 013 559 euros en privé.

Dans le rapport annuel, la filiale néerlandaise de Biotronik indique que le ministère public a enquêté sur « plusieurs paiements » dans le passé depuis fin 2020. Biotronik ne répond pas aux questions. Isala dit qu’elle-même est « peut-être désavantagée » par « l’éventuelle fraude ».

Liberté pour le médecin

Les médecins disposent d’une grande liberté pour décider de la pose d’un DCI. L’implantation s’est développée rapidement depuis le début du siècle, en particulier chez les patients qui n’ont jamais connu d’arrêt cardiaque auparavant. Actuellement, plus de la moitié des dispositifs sont implantés de manière préventive.

Dès 2010, les cardiologues ont averti que les motivations financières pourraient jouer un rôle dans l’augmentation. Les hôpitaux et les médecins spécialistes peuvent y gagner beaucoup d’argent. En même temps, un défibrillateur implantable présente un risque pour le patient. Une vaste étude montre que 8% des patients développent des complications graves, telles qu’une inflammation et des saignements, dans les 2,5 ans. Les hôpitaux ne mentionnent pas ce pourcentage dans les brochures destinées aux patients. Le port d’un DAI a également des conséquences importantes sur la vie quotidienne. Parfois, l’appareil délivre des chocs de manière inappropriée.

Contexte pages 10-11



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