L’enquête sur Baudet qui n’a pas abouti

Peu de temps après l’invasion russe de l’Ukraine, la Chambre a voulu agir. L’une des motions adoptées le 28 février portait sur une enquête sur « les partis, les politiciens et les groupes de défense » qui auraient pu être financés par l’État russe ou des entités juridiques russes. Jesse Klaver de GroenLinks a présenté la motion, et il a reçu le soutien de presque toute la Chambre – seul le PVV était contre. Tous les médias ont aussi apporté la nouvelle CNRC et NSA.

Il y avait aussi un bon terrain pour cette recherche en soi. zembla Déjà en 2020, Thierry Baudet révélait au sein du FVD des applications suspectes concernant ses contacts avec le Russe Vladimir Kornilov à l’approche du référendum ukrainien de 2016. Think tank pro-russe à Paris.

Après son départ, Laughland est allé travailler en 2018 pour l’eurodéputé français Jean-Luc Schaffhauser, un membre éminent du parti de Marine Le Pen. Selon la biographie de Baudet, Schaffhauser était auparavant Mes opinions sont des faits (Harm Botje et Mischa Cohen, 2020) impliqué dans un prêt á 9 millions d’euros au parti de Le Pen, fourni par une banque « liée au Kremlin », Donc la BBC. Lorsque Schaffhauser a perdu son siège européen, Baudet a embauché l’homme à la faction européenne FVD. Il en fit aussitôt « l’idéologue du parti » du FVD.

Donc toutes les raisons de vérifier les liens financiers de FVD et Baudet avec les donateurs russes. Cependant, il apparaît maintenant que la Chambre n’a toujours pas été en mesure de soumettre une demande formelle d’enquête à la Cour des comptes. La Cour des comptes me le confirme.

L’action rapide juste après l’invasion n’a donc pas reçu une suite aussi rapide. Qu’en est-il : la Chambre n’avait pas demandé auparavant à la Cour des comptes si ce Haut Conseil d’Etat pouvait mener des recherches sur les partis politiques. Les partis sont des organisations privées, et le président Arno Visser a déjà lancé à Radio 1 si la Cour des comptes dispose des « pouvoirs » pour le faire.

En attendant, d’autres agences semblent également inadaptées. Le ministère public n’agira qu’en cas de suspicion raisonnable d’une infraction pénale. Le gouvernement veut rester prudent lorsqu’il enquête sur les partis. Et donc, un mois et demi plus tard, il n’y a aucune perspective concrète de l’enquête convenue.

L’actualité de cette semaine tourne aux consultations politiques sur les finances nationales : qui paiera les revers de la guerre ? Un autre signe que La Haye aborde la guerre principalement d’un point de vue pratique, et que les questions plus importantes sous-jacentes, telles que les liens russes de certains politiciens, ne sont que brièvement reportées après un début précipité.



ttn-fr-33