LEle le droit à l’avortement continue de susciter le débat politique et public en raison des restrictions toujours croissantes auxquelles il est soumis. Sur le sujet, de plus en plus ressenti, Médecins du Mondea présenté à la Chambre des Députés le recherche Avortement par obstacle, une dénonciation de la façon dont la politique institutionnalise les barrières à l’accès à l’avortementles transformant en véritables politiques dissuasives. Et comment ceux-ci ont une forte répercussions sur la santé mentale de personnes qui souhaitent avorter.
L’accès difficile à l’avortement, le rapport de Médecins du Monde
L’enquête réalisée par le réseau international, engagé pour garantir l’accès à la santé, souligne une attaque véritablement systématique pour accéder auIVG (Interruption Volontaire de Grossesse)Que cela fait obstacle à un droit qui devrait au contraire être garanti et entraîne de graves préjudices à la santé mentale des femmes. La recherche montre à quel point nous sommes encore loin des recommandations de l’OMS et dans quelle mesure prévu par notre Constitution concernant le droit à la santé qui devrait être garanti par Léa, les niveaux d’assistance essentiels. Cela se produit, selon Elisa Visconti, directrice de Médecins du Monde Italie, «grâce à une volonté politique claire ce qui peut avoir des conséquences sur la santé mentale des personnes qui souhaitent avorter.”
Adapter la réglementation
C’est pour cette raison que l’organisation médicale de santé demande au ministère de la Santé d’adapter la législation et procédures concernant l’IVG en transposant pleinement les recommandations de l’OMS 2022 et garantissant ainsi une un système de santé réellement capable de garantir le droit à l’avortement. Mais cela ne suffit pas car d’autres ajustements sont jugés nécessaires: comme l’augmentation de l’âge légal de gestation auquel il est possible de recourir à l’IVG et la suppression de l’attente forcée et de l’objection de conscience.
L’accès à l’avortement, un parcours du combattant
La vraie bataille est celle de faire de l’interruption volontaire de grossesse un acte exclusivement médical, privé de connotations idéologiquesvisant à garantir la protection de la santé psychophysique de la personne enceinte. Déjà l’année dernière, avec le premier rapport Avortement pharmacologique en Italie : entre retards, oppositions et directives internationalesMédecins du Monde avait bien documenté les nombreux obstacles faire de l’IVG dans notre pays une course d’obstacles contre la montre. L’énorme difficulté de trouver des informations sur la procédure à suivre, le manque de centres de conseil et les taux élevés d’objection de consciencejusqu’à l’échec ou l’application partielle du Lignes directrices du ministère de la Santé de 2020 par rapport à l’avortement médicamenteuxune pratique qui, selon l’OMS, est sûre au point qu’elle peut être pratiquée “par la femme à domicile ou par télémédecine” jusqu’à la douzième semaine.
Les contrevérités sur la pilule abortive
Sans compter que, à l’exception de quelques avant-gardes, comme la Latium et l’Émilie-Romagne, la pilule abortive (RU486) en Italie elle continue d’être considérée comme une drogue à risque, malgré le fait qu’elle soit utilisée en Europe depuis plus de 30 ans. Quiconque souhaite interrompre sa grossesse est donc confrontée à une longue série de des obstacles pratiques – mais aussi économiques –compte tenu des coûts liés au fait de devoir déménager dans différentes villes, voire régions, pour avorter.
Une question politique
Mais pas seulement. Selon le rapport, entre propositions de lois pour l’écoute forcée du « battement de cœur fœtal » ou pour la reconnaissance de la capacité juridique du fœtus, l’allocation de fonds publics en faveur de groupes luttant contre le droit à l’avortement que la loi devrait protéger, dans notre pays la lutte contre l’avortement est devenue de plus en plus violente grâce à de réelles politiques de dissuasion. La loi 194 laisse par ailleurs une grande marge de manœuvre, grâce à quelques passages spécifiques qui permettent, avec la complicité des administrations locales, l’entrée et l’ingérence de groupes anti-avortement dans les établissements de santé publique.
Les groupes anti-avortement au sein des cliniques
C’est le cas deamendement à l’article 44 du projet de loi d’application du PNRR, approuvé le 23 avril dernier par le Sénat, souligne le rapport, qui donne aux Régions le pouvoir de se prévaloir, dans le cadre des consultations, «d’entités du tiers secteur qui ont une expérience qualifiée en matière d’accompagnement à la maternité». Malheureusement, ces sujets coïncident souvent avec les groupes anti-avortement.
Comme moi CAV, les Centres d’Aide à la Vie du Mouvement Pro-Viele premier mouvement anti-avortement né après la loi 194 : en Italie, il y en a plus de 400, dont au moins trente dans les hôpitaux publics. Le cas du Piémont est emblématique où, à l’hôpital Sant’Anna, Les bénévoles de MpV gèrent un bureau pour les femmes qui souhaitent interrompre leur grossesseoffrant un soutien financier ponctuel à celles qui choisissent de ne pas avorter. Les ressources proviennent de « Fonds de vie naissante » de la Régionné en 2022 avec une dotation de 400 mille euros, qui est passée cette année à 1 million.
Sur l’accès à l’avortement, les avertissements pour l’Italie
Déjà, à partir de ces quelques exemples, il est facile de comprendre pourquoi l’Italie a été souvent interpellée au niveau international sur la garantie de l’accès à l’IVG. Là résolution non contraignante du Parlement européen sur l’inclusion du droit à l’avortement dans le Charte des droits fondamentaux de l’UEapprouvé en avril dernier, appelle les États membres à supprimer les obstacles au service, comme le recommande le Lignes directrices de l’OMS 2022. Il s’interroge également sur garantir l’accès à l’éducation et à la formation sexuelles et reproductives, ainsi qu’à des soins de haute qualitéet mettre un terme au financement européen des groupes anti-choix.
Les obstacles « psychologiques »
Et, jusqu’à présent, les obstacles les plus évidents : car ce qui suit, en fait, ce sont les témoignages, recueillis par diverses associations et rapportés dans le rapport Medici del Mondo, qui parlent de situations limites: attitudes hostiles et langage offensant du personnel soignant ; psychologues qui demandent continuellement «es-tu sûr?”; les médecins qui ne se présentent pas aux rendez-vous spécifiquement pour prolonger le délai. UN une vraie violence psychologique, systémique et constamment aggravée par les tentatives répétées des groupes anti-avortement de criminaliser la personne qui a choisi d’interrompre sa grossesse, en essayant de créer un sentiment de culpabilité.
L’angoisse d’une législation restrictive
Le résultat de tout cela, conclut le rapport, est qu’en plus des nombreux obstacles auxquels doivent faire face celles qui souhaitent avorter, traumatisme émotionnel complètement inutile. Deuxième L’OMS une législation restrictive sur l’avortement peut provoquer angoisse et stigmatisation et risque de constituer un violation des droits de l’hommeainsi qu’imposer des charges financières.
Dans le même esprit que moi Étude sur le refusl’analyse sur l’interruption de grossesse réalisée par Faire progresser de nouvelles normes en matière de santé reproductive à l’Université de Californie à San Francisco, qui démontre que les femmes qui rencontrent des obstacles de toute nature, qui retardent ou rendent plus difficile l’accès à l’IVG, ont un plus grand stress, anxiété et dépression.
Les femmes à qui l’IVG a été refusée, par rapport à celles qui ont pu avorter, ont également déclaré de plus grandes difficultés économiques et une plus grande probabilité de vivre dans la pauvreté. Mais aussi une plus grande possibilité de rester lié à un partenaire violent ou d’élever seul ses enfants. Au contraire, les femmes qui ont interrompu une grossesse non désirée99 pour cent ont déclaré avoir pris la bonne décision.
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